Adidas progresse de 1% à 121,20 euros à la Bourse de Francfort. Reste que l'équipementier sportif allemand est de nouveau contraint d'abaisser ses prévisions de résultats pour cette année en raison de l'impact de la rupture de son partenariat avec le rappeur Ye, auparavant appelé Kanye West, et celui de la dégradation persistante de la demande en Chine. L'entreprise prévoit désormais un résultat net des activités poursuivies d'environ 250 millions d'euros pour 2022, alors qu'il évoquait encore un objectif d'environ 500 millions d'euros il y a moins d'un mois.

 La croissance de son chiffre d'affaires hors effets de change devrait être inférieure à 5%, contre environ 5% prévu auparavant. Quant à sa marge d'exploitation, elle devrait avoisiner 2,5%, et non 4% comme anticipé auparavant. 

Depuis le début de l'année, la valeur boursière du groupe a fondu de plus de 50%.

Le 25 octobre dernier, le groupe annonçait l'arrêt de son partenariat avec Ye en réaction à des déclarations antisémites du rappeur.

Plus récemment, Adidas a nommé à sa tête le Norvégien Bjørn Gulden, PDG de Puma, le rival de toujours, chargé de redorer les performances de la marque aux trois bandes. Il prendra ses fonctions en janvier. Après avoir relancé Adidas il y a six ans, Kasper Rorsted était de plus en plus contesté en interne, notamment à cause du recul de la marque sur le marché chinois mais aussi pour le manque d'innovation de ses gammes. Il quittera son poste dès le 11 novembre pour être remplacé provisoirement par son directeur financier, Harm Ohlmeyer, en attendant l'arrivée de Björn Gulden.