New York (awp/afp) - Le fabricant de semiconducteurs basé aux Etats-Unis GlobalFoundries va lever jeudi au moins 2,6 milliards de dollars avec son introduction sur le Nasdaq. Il s'agit de la troisième plus importante entrée en Bourse de l'année pour Wall Street.

GlobalFoundries et son actionnaire principal Mubadala Investment, un fonds d'investissement des Emirats Arabes Unis, ont proposé jeudi 55 millions d'actions sur le marché au prix d'introduction de 47 dollars, selon un communiqué du groupe. Le titre augmentait très modestement de 0,30% à 47,10 dollars à la mi-séance.

A ce prix, le groupe, qui se range au troisième rang des plus grands fabricants mondiaux de semiconducteurs, est valorisé à 25 milliards de dollars. Son symbole de cotation est GFS. Cela constitue la troisième entrée en Bourse la plus volumineuse cette année sur la place newyorkaise, selon les données de Bloomberg.

La levée de fonds arrive derrière celle collectée par le géant sud-coréen du commerce en ligne Coupang, qui avait drainé en mars dernier 4,5 milliards de dollars et celle de l'"Uber" chinois Didi qui, en juillet, avait levé 4,4 milliards de dollars. Sur les 55 millions d'actions GFS, quelque 30,2 millions seront offertes par le groupe lui-même et 24,7 millions par son investisseur majoritaire Mubadala, a précisé le groupe.

Il entend utiliser ces fonds pour accroître ses capacités de production de 50% sur trois ans, à l'heure où l'industrie du semiconducteur connaît des difficultés d'approvisionnement mondial du fait de la pandémie. GlobalFoundries est né en 2009 de la réunion des actifs de production d'Advanced Micro Devices, scindés du reste du groupe, et de la compagnie singapourienne Chartered Semiconductor, dans lequel a investi le fonds souverain des Emirats arabes unis, Mubadala.

Au premier semestre 2021, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 3,03 milliards de dollars en hausse de 11% avec un bénéfice d'exploitation de 330 millions de dollars mais encore une perte nette de 300 millions de dollars. Les semiconducteurs sont les composants de base des appareils et systèmes électroniques, utilisés dans les mobiles, les automobiles, l'électronique grand public, les appareils domestiques intelligents, l'infrastructure sans fil 5G, la robotique, les ordinateurs personnels et l'informatique à distance (cloud).

Ils font actuellement l'objet d'une pénurie qui ralentit la production de tous ces secteurs, conséquence de retards accumulés durant la pandémie. Selon le groupe, le secteur des téléphones mobiles va à lui seul cette année utiliser 16% de semiconducteurs de plus qu'en 2020, notamment à cause du passage des téléphones à la 5G.

afp/vj