Paris (awp/afp) - Le spécialiste américain des semi-conducteurs Marvell Technology Group a annoncé jeudi qu'il allait racheter son rival Inphi, une opération qui lui permet de créer un géant du secteur à la valeur d'entreprise estimée à 40 milliards de dollars.

Marvell a passé "un accord définitif, approuvé à l'unanimité par les conseils d'administration des deux entreprises" afin de racheter Inphi, en payant une partie de la transaction "en numéraire" et l'autre "en actions", indique le groupe dans un communiqué. Cette transaction permettra de créer "un acteur américain incontournable des semi-conducteurs avec une valeur d'entreprise d'environ 40 milliards de dollars", précise-t-il.

Il s'agit de la deuxième grosse opération de consolidation dans les semi-conducteurs en trois jours, après le rachat de Xilinx par l'américain AMD (Advanced Micro Devices), annoncé mardi.

L'accord entre Marvell et Inphi prévoit le règlement de 66 dollars par action ainsi que de 2,323 actions de la nouvelle entité pour chaque action Inphi. A l'issue de l'opération, les actionnaires de Marvell détiendront environ 83% du nouveau groupe et ceux d'Inphi 17%.

"L'acquisition d'Inphi va alimenter le leadership de Marvell dans le cloud (informatique dématérialisée, NDLR) et étendre notre positionnement sur la 5G au cours de la prochaine décennie", a commenté Matt Murphy, le PDG de Marvell, cité dans le communiqué.

"Les technologies d'Inphi sont au coeur des réseaux des centres de données spécialisés dans l'informatique dématérialisée", a-t-il précisé.

"S'associer à Marvell va nous permettre de changer d'échelle, d'accéder plus rapidement à la prochaine génération de technologies et ouvre de nouvelles opportunités dans la connectivité 5G", a déclaré de son côté Ford Tamer, le PDG d'Inphi, qui rejoindra le conseil d'administration de Marvell après l'opération.

L'opération entre acteurs "complémentaires" va également permettre à Marvell d'élargir son marché.

La transaction doit permettre au nouveau géant de réaliser des synergies annuelles de l'ordre de 125 millions de dollars. Soumise à l'approbation des autorités réglementaires, elle devrait être finalisée "dans la seconde moitié de l'année 2021".

afp/rp