Paris (awp/afp) - Groupe ADP a décidé d'engager des négociations avec les syndicats pour s'adapter à une activité réduite dans les prochaines années en raison de la crise due au coronavirus avec pour objectif d'éviter tout départ contraint, a annoncé jeudi le groupe gestionnaire des aéroports parisiens.

"A l'occasion d'un comité social d'entreprise extraordinaire qui s'est tenu le 9 juillet, il a été proposé aux représentants des salariés d'engager des négociations en vue d'adapter le modèle économique et social de la maison-mère ADP SA", qui emploie près de 6.300 personnes, a affirmé Groupe ADP dans un communiqué.

Direction et syndicats s'apprêtent donc à négocier un accord d'activité partielle de longue durée (APLD), un accord de performance collective (APC) et un dispositif de rupture conventionnelle (RCC), précise-t-il.

L'APLD vise notamment à "donner la plus grande visibilité" possible aux salariés qui seront concernés par des mesures de chômage partiel. Entre 60 et 65% des salariés se trouvent encore en activité partielle (80% pendant le confinement), selon le directeur général exécutif Edward Arkwright.

Un accord de performance collective passe habituellement par des baisses de salaire ou une augmentation du temps de travail, tandis qu'un RCC encadre les départs volontaires.

Le nombre envisagé de suppressions d'emplois n'a pas été précisé. "On veut absolument donner toutes les chances à la négociation", a affirmé à l'AFP M. Arkwright, selon qui "l'objectif est de préserver l'emploi au maximum, les compétences et de sauvegarder cette structure".

"Sans que cela soit gravé dans le marbre", la direction entend conclure les négociations "d'ici fin septembre", a-t-il ajouté

L'entreprise se donne trois ans (2021-2023) pour avoir "une possibilité de renouer avec une croissance rentable et durable". Elle estime que le trafic aérien ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu'entre 2024, dans un scénario optimiste, et 2027, dans une hypothèse "assez pessimiste".

afp/rp