PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement mardi à l'ouverture tandis que les Bourses européennes reculent à mi-séance dans un contexte d'aversion au risque liée aux craintes d'une poursuite de la remontée rapide des taux d'intérêt au regard des derniers indicateurs économiques. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,09% pour le Dow Jones, de 0,14% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,28% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 fléchit de 0,12% à 6.689,15 vers 12h35 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,11% et à Londres, le FTSE cède 0,31% avec le fort repli des valeurs de l'énergie.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 reflue de 0,19%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,05% et le Stoxx 600 de 0,23%.

A environ une semaine de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et celle de la Réserve fédérale américaine (Fed), les investisseurs redoutent que l'accalmie espérée récemment sur les taux ne devienne lettre morte.

Si les marchés tablent toujours sur un relèvement de 50 points de base des taux d'intérêt des deux banques centrales le 14 et le 15 décembre, en zone euro, Philip Lane, le chef économiste de la BCE, a jugé mardi que le coût du crédit devait encore monter à plusieurs reprises.

Aux Etats-Unis, les chiffres supérieurs aux attentes de l'activité des services pour le mois de novembre et des commandes à l'industrie pour le mois d'octobre ont ravivé le spectre d'une Fed plus restrictive, l'économie américaine restant dynamique.

Seule statistique du jour, les commandes à l'industrie en Allemagne ont également progressé plus vite que prévu en octobre, de 0,8%. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

Parmi les grands secteurs de la cote européenne, les valeurs liées à la consommation des biens dits essentiels comme Nestlé (+0,68%) et Unilever (+0,59%) offrent un peu de soutien aux indices tandis que les nouvelles technologies (-0,32%) et l'énergie (-1,59%) figurent parmi les replis les plus importants.

ADP (-12,94%) est sanctionné après l'annonce de la cession par Royal Schiphol Group de sa participation résiduelle au capital du groupe avec une importante décote.

Deutsche Bank reflue de 0,33% alors que la Commission européenne a notifié à la banque allemande et à Rabobank ses soupçons d'entente sur le marché obligataire.

TAUX

Les rendements obligataires, qui ont fini lundi en légère hausse, évoluent mardi sans direction claire à l'approche la semaine prochaine des réunions de la BCE et de la Fed.

Le rendement du Bund allemand à dix ans cède environ quatre points de base à 1,83% à la mi-séance après en avoir pris trois points dans les premiers échanges.

Son équivalent américain de même échéance recule lui aussi de quatre points à 3,55%.

CHANGES

Le dollar est lui aussi volatil, refluant de 0,27% face à un panier de devises de référence après avoir affiché une hausse dans les premiers échanges.

L'euro remonte de 0,33% à 1,0526 dollar.

Le dollar australien, en hausse de 0,61%, est tiré par le relèvement des taux de la Reserve Bank of Australia (RBA) pour le huitième mois consécutif, à 3,1%, au plus haut depuis dix ans.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont pénalisés par la vigueur du dollar et les incertitudes économiques qui prennent le pas sur les anticipations d'une hausse de la demande chinoise.

Le Brent cède 1,26% à 81,64 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,18% à 76,02 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

par Claude Chendjou