actualise après clôture des Wall Street et du pétrole

NEW YORK (awp/afp) - Les chiffres, loin des attentes, de l'emploi aux Etats-Unis ont entraîné vendredi les Bourses européennes dans le rouge, alors que Wall Street résistait mieux.

La Bourse de New York a fini en ordre dispersé. Le Dow Jones a perdu 0,21%, l'indice élargi S&P 500 0,03% mais le Nasdaq, à coloration technologique, s'est élevé de 0,21%, à un nouveau record.

En Europe, les places financières ont connu des mouvements plus significatifs. Paris a subi le plus fort recul, cédant 1,08%, tandis que Milan a reculé de 0,64%, Francfort de 0,37% et Londres de 0,36%.

Indicateur le plus important de la semaine pour les investisseurs, le rapport mensuel de l'emploi du département américain du Travail a fait état de chiffres bien en deçà des estimations des analystes.

Seulement 235.000 emplois ont été créés en août, trois fois moins que les 750.000 attendus et après plus d'un million d'emplois créés en juillet.

"Il apparaît que l'économie américaine n'a pas réalisé de progrès significatifs" sur le marché du travail, estime Edward Moya, analyste chez Oanda.

Toutefois, "elle reste orientée dans la bonne direction" et a "surtout été pénalisée par le variant Delta du Covid-19", complète-t-il.

Ces chiffres sont de nature à pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à prolonger son soutien à l'économie par ses rachats d'actifs. L'institution répète depuis plusieurs mois qu'elle ne le réduira que lorsque l'économie et le marché de l'emploi américains se seront remis de la crise.

Autre élément qui a pesé sur les marchés: "la nouvelle forte hausse des salaires" en août, susceptible d'alimenter encore l'inflation américaine, souligne Michael Hewson de CMC Markets. "Cela témoigne d'une grande incertitude quant à la santé du marché du travail américain", poursuit-il.

En réaction, le taux des obligations d'Etat américaines à 10 ans augmentait, à 1,32% contre 1,28% la veille, tandis que celui du Bund allemand de même échance était stable, à -0,36%.

Docusign persiste et signe

Le spécialiste des transactions numériques DocuSign a profité profitait (+5,26% à 310,05 dollars) d'un bénéfice par action meilleur qu'attendu et de prévisions qui ont rassuré les investisseurs sur la capacité du groupe à digérer la sortie de la pandémie.

Le transport traîne

Les valeurs automobiles allemandes ont terminé en baisse, à l'image de Daimler (-0,64% à 70,17 euros), BMW (-0,03% à79,40 euros) et Volkswagen (-0,39% à 201,90 euros), alors qu'une plainte d'organisations écologiques allemandes se profile contre les trois géants, afin de les contraindre à accélérer leur transition vers un modèle industriel moins polluant.

Le secteur du transport aérien et du tourisme a pâti du recul de la place londonienne, IAG, maison mère de British Airways et d'Iberia, reculant notamment de 2,53% à 155,8 pence.

En France, Aéroports de Paris a chuté de 3,52% à 98,02 euros, Airbus de 1,97% à 114,48 euros et Renault de 1,84% à 30,11 euros.

Des nouveaux venus sur le Dax à Francfort

Deutsche Börse, l'opérateur de la Bourse de Francfort, va dévoiler vendredi soir le nom des dix nouvelles valeurs qui composeront le Dax, dans le cadre d'une réforme sans précédent visant à dépoussiérer l'indice vedette allemand. L'introduction de ces nouvelles cotations, dont l'annonce est prévue à 20h00 GMT, portera le nombre d'entreprises du Dax à 40, contre 30 actuellement.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé, à Londres, en baisse de 0,57% par rapport à la veille, à 72,61 dollars.

A New York, le baril de WTI américain pour octobre a lui cédé 1%, à 69,29 dollars.

L'euro était quasiment stable (+0,03%) par rapport au billet vert, à 1,1879 dollar.

Le bitcoin accélérait sa hausse et repassait au-dessus des 50.000 dollars (+1,24% à 50.174 dollars).

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