Paris (awp/afp) - Le trafic passagers des aéroports parisiens a regagné du terrain en octobre, atteignant 88,6% du niveau du même mois de 2019, avant la crise sanitaire, a annoncé jeudi le gestionnaire de ces installations.

En septembre, cette proportion avait été de 86,1%, un léger reflux après les 88% d'août. Le mois dernier, incluant la période de pointe des vacances de la Toussaint, Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle ont accueilli 8,2 millions de voyageurs, a précisé le Groupe ADP dans un communiqué.

La majorité de ces personnes (5,4 millions) a transité par Roissy, davantage spécialisé dans les liaisons long-courrier. Mais cette plateforme n'a retrouvé que 81,5% du trafic du même mois il y a trois ans, rançon des restrictions encore en vigueur en Chine.

De fait, le nombre de passagers en provenance ou à destination de l'Asie-Pacifique ne représentaient le mois dernier que 44,5% du niveau de 2019, alors que ce ratio était de 87,8% pour l'Amérique du Nord, 98,6% pour le Moyen-Orient et même 107% pour l'Afrique.

De son côté, l'aéroport d'Orly, qui dessert principalement la France, l'Europe et les territoires ultramarins, a confirmé son rétablissement avec 106,7% du trafic d'octobre 2019, à 2,8 millions de personnes.

Contrôlé par l'Etat français, le Groupe ADP gère au total 29 aéroports dans le monde, directement ou via des filiales, d'Almaty à Santiago du Chili, en passant par Antalya (Turquie) et Hyderabad (Inde).

A périmètre constant, le trafic passagers de l'ensemble représente 90,3% d'il y a trois ans, à 27,2 millions. Depuis le début de l'année, 231,9 millions de personnes ont transité par les plateformes du groupe, soit 78% du niveau de 2019.

ADP avait annoncé fin octobre avoir vu son chiffre d'affaires des trois premiers trimestres bondir de 81,1% sur un an à 3,38 milliards d'euros, non loin des 3,5 milliards de la période correspondante de 2019, obtenus sur un périmètre légèrement inférieur toutefois.

Le groupe prévoit toujours un retour aux niveaux de trafic passagers de 2019 respectivement entre 2023 et 2024 pour l'ensemble de son périmètre, et entre 2024 et 2026 pour les installations parisiennes.

Sans attendre ces échéances, il compte revenir dans le vert sur l'ensemble de l'exercice 2022, après avoir perdu 248 millions d'euros en 2021 et 1,17 milliard en 2020. Il a déjà engrangé un bénéfice net de 160 millions d'euros lors du premier semestre.

afp/rp