Paris (awp/afp) - Le trafic des aéroports parisiens a encore regagné du terrain en juin mais représente toujours moins du tiers des volumes de 2019, avant la pandémie de Covid-19 qui a dévasté le transport aérien mondial.

Les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et Orly ont accueilli 2,9 millions de passagers le mois dernier, contre 700.000 en juin 2020. Mais cela ne représentait encore que 28,8% du trafic de juin 2019, a souligné jeudi leur gestionnaire, le Groupe ADP.

Il s'agit néanmoins d'une augmentation du rythme par rapport à mai, quand seuls 20,4% des passagers de 2019 avaient transité dans ces installations.

Roissy reste pénalisé par les restrictions de déplacement, notamment vers l'Asie et l'Amérique du Nord. Son trafic atteignait en juin 1,7 million de passagers, soit 24,4% de celui de 2019.

Orly a lui reçu 1,2 million de voyageurs, ce qui représentait 39% du trafic de juin 2019, pour une installation surtout dévolue aux liaisons intérieures, à l'Europe et à l'Outre-mer.

Au niveau du Groupe ADP, qui gère une vingtaine d'aéroports dans le monde, d'Amman à Santiago du Chili, le trafic de juin s'est approché du tiers de celui du même mois de 2019 (32,3%), bien mieux qu'en mai (21,2%).

Depuis le début de l'année --du fait d'un premier trimestre difficile, avec de nouveaux confinements ou restrictions aux déplacements-- "le trafic du Groupe ADP est en baisse de 26,6% par rapport à 2020, à 48,8 millions de passagers, soit 29,7% du niveau du trafic groupe sur la même période en 2019". Et pour les aéroports parisiens, il est en recul "de 45,7%, à 10,7 millions de passagers, soit 20,5% du niveau de trafic sur la même période en 2019", a précisé l'entreprise, dont l'Etat français est l'actionnaire majoritaire.

ADP, qui a signé mardi un accord de fin de conflit avec deux syndicats après plusieurs journées de grève contre un projet de baisse des rémunérations, publiera ses résultats semestriels le 28 juillet.

La pandémie a fait chuter de 60% le nombre de passagers des compagnies aériennes en 2020.

Encouragé par la remontée des réservations, le secteur espère repartir cet été à la faveur de la progression des campagnes de vaccination et la mise en place de certificats sanitaires en Europe, mais il reste sous la menace du variant Delta.

Les premiers chiffres de juillet semblent encourageants en Europe, selon l'organisme européen de surveillance Eurocontrol, qui a observé entre le 1er et le 12 un trafic aérien représentant 62% de la même période de 2019.

afp/rp