Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris peinait à accrocher un cap (-0,03%) mercredi matin, dans un marché s'interrogeant sur l'évolution de la politique monétaire américaine au lendemain de la publication d'une hausse des prix inédite depuis 2008 aux Etats-Unis, ravivant les craintes inflationnistes.

A 09H47, l'indice vedette CAC 40 reculait de 2,26 points à 6.556,21 points en ce jour de fête nationale. La veille, il avait terminé à l'équilibre (-0,01%).

Wall Street a pour sa part fini en baisse, en dépit de solides premiers résultats d'entreprises, après la publication de prix à la consommation ayant enregistré leur plus forte hausse depuis 2008 en juin.

"Les données sur l'inflation aux Etats-Unis n'ont pas vraiment enchanté les investisseurs", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de SwissQuote.

Elles ont en effet "ravivé les inquiétudes quant au fait que la rhétorique de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur une +inflation transitoire+ relève davantage d'un voeu pieux et qu'il faut faire quelque chose avant que les choses n'empirent", poursuit-elle.

Si une telle accélération des prix se poursuivait, elle pourrait en effet mettre la banque centrale américaine dans une position délicate, l'obligeant à infléchir sa politique monétaire plus tôt qu'elle ne semble pour l'heure prête à le faire.

Au Royaume-Uni, l'inflation a également poursuivi son ascension pour atteindre 2,5% sur un an en juin, soit un sommet depuis août 2018.

La Chine devrait par ailleurs annoncer jeudi un tassement de sa croissance au deuxième trimestre, du fait de la consommation intérieure qui tarde à se remettre de l'épidémie et des perturbations des chaînes d'approvisionnement.

Le voyage à la peine

Les titres liés au voyage continuaient de souffrir sur fond de progression du variant Delta et de généralisation du pass sanitaire en France.

Air France-KLM perdait 1,25% à 3,86 euros tandis qu'Aéroports de Paris (ADP), gestionnaire des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, reculait de 1,01% à 108,20 euros.

La direction du Groupe ADP a par ailleurs signé mardi un accord de fin de conflit avec les syndicats CFE-CGC et Unsa, après plusieurs journées de grève contre un projet de modification des contrats de travail.

Les bancaires se redressent

Les titres bancaires étaient portés par la tension des rendements obligataires, conséquence de la forte progression de l'inflation américaine modifiant les anticipations des investisseurs quant à un changement de politique monétaire de la Fed.

Société Générale grimpait de 1,51% à 24,93 euros, Crédit Agricole de 1,62% à 11,77 euros et BNP Paribas de 1,16% à 51,42 euros.

Esker confiant pour l'avenir

L'éditeur de logiciels de dématérialisation de documents de gestion profitait en revanche (+2,69% à 267,50 euros) d'un nouveau relèvement de sa prévision de croissance pour l'exercice 2021, à l'issue d'un deuxième trimestre record.

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