Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini stable mercredi, jour férié de la Fête nationale, après une séance passée dans le rouge avant que les investisseurs ne soient rassurés par les commentaires prudents du président de la Banque centrale américaine (Fed).

L'indice vedette CAC 40 a cédé 0,09 point à 6.558,38 points, dans un volume d'échanges faible en raison du 14-Juillet. La veille, il avait aussi terminé à l'équilibre (-0,01%).

"La Bourse de Paris est restée atone une grande partie de la séance et a seulement profité des déclarations de Jerome Powell pour rebondir brièvement" au-dessus de son niveau de clôture de la veille, relève Denis Ducatel, expert en investissements financiers chez Milleis Banque.

Après la publication mardi d'une hausse plus forte que prévu des prix à la consommation en juin aux Etats-Unis, le président de la Fed a une fois de plus tenté de rassurer les marchés sur l'évolution de la politique monétaire.

L'inflation "devrait rester élevée dans les prochains mois avant de ralentir", dira Jerome Powell mercredi après-midi aux élus de la Chambre des représentants, selon son discours publié en amont.

L'emploi reste loin du niveau maximal que la Fed veut atteindre avant de réduire son soutien, et l'institution assure qu'elle "continuera à apporter un soutien puissant à l'économie jusqu'à ce que la reprise soit complète", a-t-il ajouté.

"Jerome Powel n'a pas changé de discours, (...) un resserrement de la politique monétaire de la Fed n'est pas un sujet à court terme", note M. Ducatel.

Le Livre Beige de la Fed sera également publié dans la soirée.

Les minières profitent de l'inflation

Les valeurs du secteur minier se sont affichées dans le vert.

ArcelorMittal se hissait en haut du CAC 40, en hausse de 2,45% à 26,37 euros, Aperam a pris 1,38% à 47,08 euros et Eramet est monté de 0,71% à 63,65 euros.

"Les minières bénéficient de l'inflation tandis que le secteur de la construction est pénalisé par la hausse des prix des matières premières", explique M. Ducatel.

Vinci (-1,51% à 90,03 euros) occupait effectivement la dernière marche de l'indice Parisien. Bouygues a lâché 1,21% à 31,80 euros.

Le voyage à la peine

La Commission européenne a dévoilé mercredi son projet de "big bang" législatif pour atteindre les objectifs climatiques de l'UE, dont un projet de taxation du kérosène dans l'aérien.

Les valeurs du secteur de l'aérien, déjà pénalisées par les inquiétudes liées à la progression du variant Delta et de généralisation du pass sanitaire en France, peinaient après cette annonce.

Air France-KLM a perdu 2,51% à 3,81 euros et Aéroports de Paris (ADP), gestionnaire des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, a reculé de 1,69% à 107,45 euros.

Les bancaires se redressent

Les actions des banques françaises ont profité des bons résultats trimestriels publiés par les banques américaines.

BNP Paribas a pris 0,61% à 51,14 euros, Société Générale 0,45% à 24,67 euros et Crédit Agricole 0,60% à 11,65 euros.

AB Science poursuit sa remontée

Le titre AB Science a pris 21,18% à 13,50 euros, poursuivant la remontée entamée lundi après une annonce laissant présager la reprise des essais cliniques sur sa molécule phare, le masitinib. Le cours de l'action n'est cependant pas encore revenu à son niveau de fin mai, avant l'interruption de ses essais cliniques.

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