L'indice Dow Jones a perdu 48,50 points soit 0,28%, à 17.168,61 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 11,83 points, soit 0,58%, à 2.018,94 points. Le Nasdaq Composite a abandonné 40,86 points (-0,84%) à 4.840,12 points.

L'indice sectoriel S&P-500 de la santé a cédé 0,86% tandis que l'indice Nasdaq des biotechs a perdu 0,5%.

L'action du groupe pharmaceutique canadien Valeant a chuté de 19,2%, après avoir perdu jusqu'à 40% en séance, à la suite d'un rapport d'une firme spécialisée dans la vente à découvert, Citron, l'accusant de gonfler frauduleusement ses ventes. Allergan, qui a un modèle semblable à celui de Valeant, a perdu 1,68%, ayant réduit ses pertes après l'annonce par le groupe que pratiquement tous ses médicaments étaient vendu via des réseaux traditionnels de grossistes et de détaillants.

De même, les titres des assureurs santé Aetna, Humana, Anthem et Cigna ont perdu entre 3,2 et 4,7% après les déclarations d'Hillary Clinton, la candidate à l'investiture démocrate, avouant qu'elle avait "de sérieuses inquiétudes" concernant les fusions proposées dans le secteur.

LE SECTEUR DE L'ÉNERGIE A PESÉ AUSSI

Le net recul des cours du pétrole ont pesé sur l'indice du secteur de l'énergie (-1%). Le Brent et le brut léger américain ont touché leurs plus bas niveaux en trois semaines, la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis ayant aggravé les inquiétudes face à l'excédent d'offre sur le marché mondial.

Du côté des hausses, General Motors a pris 5,79% après des résultats meilleurs qu'attendu grâce notamment à une hausse de la demande pour ses utilitaires en Amérique du Nord et une augmentation de ses marges en Chine.

Le constructeur aéronautique Boeing a progressé de 1,66% après avoir annoncé une hausse de 25% de son bénéfice net trimestriel et relevé ses prévisions pour 2015.

En l'absence d'indicateurs significatifs, les investisseurs se sont concentrés sur les résultats des sociétés, guettant leurs perspectives d'avenir et mesurant leur résistance dans un contexte de ralentissement économique mondial.

Les chiffres du troisième trimestre des sociétés du S&P-500 sont attendus en baisse de 3,9% pour le bénéfice et de 3,8% pour le chiffre d'affaires, selon les données Thomson Reuters.

Souvent revus à la baisse pour tenir compte de la conjoncture, les consensus sont devenus plus faciles à battre, ce qui explique que pas mal de résultats sont bien accueillis.

"Au cours du troisième trimestre, nous avons vu les consensus baisser à la fois pour les chiffres d'affaires et les bénéfices", dit Eric Weigand, gérant de portefeuille chez U.S. Bank. "On peut donc dire que l'obstacle est devenu plus facile à franchir pour les sociétés".

YAHOO ACCUSE LE COUP

Quoiqu'il en soit, Yahoo a abandonné 5,21% à la suite de l publication la veille d'un bénéfice et d'un chiffre d'affaires trimestriels inférieurs aux attentes, des performances décevantes qui illustrant les difficultés de la directrice générale Marissa Mayer à redresser le groupe.

Un des temps fort de la séance a été la première cotation de Ferrari dont le prix d'introduction a été fixé à 52 dollars par action, tout en haut de la fourchette indicative, valorisant la marque au cheval cabré à environ 9,8 milliards de dollars. La prestigieuse filiale de Fiat Chrysler a mis sur le marché 9,1% de son capital. L'action a pris 5,77% après avoir ouvert en hausse de 15%.

Twitter a perdu 5,21%. Morgan Stanley a abaissé sa recommandation sur le titre à "sous-pondérer", évoquant une concurrence de plus en plus vive et une marge de manoeuvre limitée pour accélérer la croissance du nombre d'utilisateurs.

KLA Tencor a bondi de 18,79% après l'annonce par le groupe de semi-conducteurs Lam Research (+1,09%) du rachat de son concurrent pour environ 10,6 milliards de dollars (9,3 milliards d'euros) en numéraire et actions.

American Express (-0,57%) et eBay (-0,86%) publiaient leurs résultats trimestriels après la clôture.

Le dollar a progressé face aux devises des pays émergents et liées aux matières premières, avec le repli des bourses chinoises, et a gagné un peu de terrain face à l'euro aussi, à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Les rendements des obligations du Trésor se sont détendus, des statistiques décevantes sur les exportations japonaises ayant relancé les craintes sur la croissance mondiale et limité les chances d'une hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis.

(Abhiram Nandakumar et Sinead Carew, Juliette Rouillon pour le service français)

par Caroline Valetkevitch