Ageas a renoué avec les bénéfices sur le premier semestre de l'année, faisant grimper le titre de 4,79% à 1,72 euro à la Bourse de Bruxelles. L'assureur né du démantèlement de Fortis, a affiché un bénéfice net du groupe de 305 millions d'euros contre une perte nette de 59 millions d'euros un an plus tôt sur les six premiers mois de l'année. Le bénéfice net du Compte général est 2 millions d'euros contre -170 millions l'année dernière bénéficiant de l'impact positif provenant de l'accord avec ABN AMRO et l'État néerlandais sur les procédures judiciaires en cours.

Le bénéfice net de l'assurance a atteint 303 millions d'euros contre 111 millions d'euros un an plus tôt, en amélioration dans tous les secteurs et supérieur aux 285 millions attendus par les analystes interrogés par Reuters.

Le secteur Asie a affiché un encaissement proche des 4 milliards d'euros, soit une hausse de 23% par rapport à l'année dernière. Le secteur Europe continentale a signé une croissance de plus de 40%, principalement alimentée par le nouveau partenariat en Turquie et la fusion des activités au Luxembourg. Les secteurs Belgique et Royaume-Uni ont affiché une croissance de minimum 10%, la Belgique ayant été impactée par une imposition en hausse.

Le ratio de solvabilité de l'assurance est à 211%, celui du groupe à 248%.

De plus, le groupe a lancé un programme de rachat d'actions à hauteur de 200 millions d'euros (soit environ 5% des actions en circulation) en raison d'une trésorerie nette importante de 1,5 milliard d'euros.

En guise de perspective pour l'année, Ageas dit confirmer sa prévision et tabler sur des niveaux d'encaissement en 2012 supérieurs à ceux de 2011, compte tenu de la performance du premier semestre.

Dans le sillage de ces bons résultats, Oddo a renouvelé sa recommandation d'Achat sur Ageas et son objectif de cours de 2,20 euros. Le bureau d'études a salué les résultats semestriels de l'assureur belge globalement supérieurs aux attentes. Le broker a souligné également l'accord signé avec Natixis pour investir dans les prêts aux entreprises (surtout des crédits infrastructures) jusqu'à 5% de son portefeuille d'investissement (environ 2 à 3 milliards d'euros).