DUBLIN, 23 décembre (Reuters) - L'Irlande s'attend à ce que les dirigeants européens acceptent de réduire la dette des banques du pays d'ici le mois de juin 2013, peu avant la fin de la présidence irlandaise de l'Union européenne (UE), a déclaré dimanche dans la presse le Premier ministre irlandais Enda Kenny.

Les dirigeants de la zone euro sont parvenus à un accord au mois de juin visant à autoriser le fonds de sauvetage de l'UE, le Mécanisme européen de stabilité (MES), à recapitaliser directement les banques en difficulté à partir de 2014. Mais Berlin s'est opposé à une recapitalisation rétroactive des banques irlandaises.

Enda Kenny, qui assurera à partir du 1er janvier la présidence tournante de l'Union, s'est dit confiant sur la capacité des dirigeants européens a trouver un accord d'ici la fin de ce mandat de six mois.

"D'ici le mois de juin, après la décision du Conseil européen, nous nous attendons à ce qu'un accord soit trouvé sur les modalités de réduction du fardeau de la dette, que les contribuables irlandais doivent supporter depuis la recapitalisation des banques en difficulté", a dit le Premier ministre, cité par le Sunday Business Post et le Sunday Times.

Dublin a déboursé 64 milliards d'euros, soit l'équivalent de 40% de son produit intérieur brut (PIB) pour sauver certains établissements bancaires de la faillite, ce qui a contraint le pays à faire appel à une aide internationale.

L'Etat détient actuellement 15% du capital de Bank of Ireland et près de la totalité du capital d'Allied Irish Banks.

Jusqu'ici, la chancelière allemande Angela Merkel ne s'est pas clairement déclarée en faveur d'une aide pour alléger la dette des banques de ce pays mais a toutefois évoqué le "cas particulier" de l'Irlande. (Carmel Crimmins, Catherine Monin pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Bank of Ireland, Allied Irish Banks PLC