Le syndicat des pilotes d'Air France (Spaf), très minoritaire, a mis en garde samedi la direction de la compagnie aérienne sur ses projets de restruturation de l'activité court-courrier.

"Le Spaf s'assurera de la cohérence des choix opérés dans le contexte actuel et s'opposera à tout démembrement ou transfert du réseau de la compagnie Air France", a prévenu dans un tract l'organisation, faisant référence à la possibilité de positionner la filiale low cost Transavia sur le réseau domestique à la place du pavillon Auir France.

Ces pilotes s'émeuvent par ailleurs du possible abandon de villes comme Lyon ou Bordeaux parce qu'elles peuvent être desservies en moins de 2h30 par le TGV.

Air France a obtenu fin avril une aide de sept milliards d'euros de la part de l'Etat pour faire face à la quasi-paralysie du trafic aérien mondial provoquée par la pandémie de coronavirus.

Parallèlement à ces aides, la compagnie entend finaliser dans les prochains mois un plan de transformation qui impliquera notamment une revue des activités d'Air France ainsi qu'un plan de départ volontaire.

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire avait expliqué que l'aide apportée à la compagnie ne constituait "pas un chèque en blanc" et qu'elle était assortie de conditions, notamment qu'Air France "fasse un effort pour être plus rentable".

Bien lire "des pilotes" à la place de "les pilotes", le syndicat Spaf étant minoritaire

(Gilles Guillaume)