Paris est prêt à garantir désormais 90% voire davantage des prêts bancaires dont Air France a absolument besoin pour traverser la crise, contre 70% à l'origine, ont précisé deux personnes proches du dossier, confirmant une information révélée par le quotidien La Tribune, qui ajoute que Ben Smith, le directeur général d'Air France-KLM, veut accélérer le plan de restructuration d'Air France.

"Toutes les options sont à l'étude concernant la place de HOP, d'Air France et le développement de la low-cost Transavia", ajoute La Tribune.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès d'Air France-KLM et du ministère français des Finances.

La pandémie de coronavirus frappe très lourdement le secteur du transport aérien, les mesures de confinement et de fermeture des frontières ayant un effet direct sur les compagnies aériennes, dont le groupe Air France-KLM.

Mais plusieurs banques attendaient une amélioration des garanties publiques apportées par l'Etat français pour accorder un crédit à Air France, rapportait Reuters au début du mois. On évoquait alors quelque 4 milliards d'euros pour la compagnie française et près de 2 milliards pour son partenaire néerlandais.

Le montant total du plan d'aide s'est depuis accentué pour atteindre quelque 10 milliards d'euros, ont dit mercredi les deux sources, confirmant des informations rapportées ces derniers jours par La Tribune et d'autres médias français.

En plus de la formule des prêts bancaires garantis par l'Etat, Air France devrait également puiser dans le fonds d'urgence mis en place par le gouvernement pour aider les entreprises à tenir le choc.

Entendue mercredi au Sénat, la présidente non exécutive d'Air France-KLM, Anne-Marie Couderc, a déclaré que les discussions sur cette combinaison prêt garanti-aide publique allaient "avancer dans les jours qui viennent".

"Je pense que du côté français, ça devrait pouvoir avancer assez vite maintenant après toutes ces discussions qui ont été menées et par la suite du côté néerlandais, parce que je ne pense pas qu?on puisse arriver à faire coïncider les deux calendriers", a-t-elle ajouté.

(Laurence Frost à Paris et Arno Schuetze à Francfort; version française Henri-Pierre André, édité par Marc Angrand et Bertrand Boucey)