PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi après une interruption de quatre jours pour les fêtes de Pâques, les perspectives de reprise de l'économie ayant ravivé l'appétit des investisseurs pour le risque.

À Paris, le CAC 40 a pris 0,47% à 6.131,34 points, un plus haut depuis juillet 2007. Le Footsie britannique a gagné 1,28% et le Dax allemand 0,7%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,62% et le FTSEurofirst 300 de 0,65%. Le Stoxx 600 a gagné 0,7% à 435,26 points, un record.

L'Europe, où la plupart des marchés était fermés lundi, a profité à son tour de la publication aux Etats-Unis d'un rapport sur l'emploi supérieur aux attentes et de celle d'un indice ISM des services à un plus haut record, qui indiquent que la première économie du monde rebondit grâce aux mesures de relance et à la vaccination.

Autre bonne nouvelle sur le plan économique, le Fonds monétaire international a une nouvelle fois relevé ses prévisions de croissance mondiale et table désormais sur un rebond de 6% cette année.

VALEURS

Les secteurs sensibles à la conjoncture économique, tels que les transports et loisirs (+1,79%) et les matières premières (+1,84%), ont nettement monté.

L'action Air France-KLM (+1,64%) a bénéficié de l'annonce d'une nouvelle aide de l'Etat français pouvant aller jusqu'à quatre milliards d'euros à Air France.

BP a terminé en hausse de 3,47% après avoir annoncé qu'il devrait avoir atteint dès le premier trimestre, donc en avance sur le calendrier initial, son objectif de réduction de sa dette.

A WALL STREET

Wall Street évoluait sur de faibles variations à la clôture des marchés en Europe, ce qui n'a pas empêché le S&P 500 d'inscrire une nouvelle fois un record.

Les investisseurs mettent pour le moment de côté la perspective d'une hausse de l'impôts sur les sociétés américaines. L'administration Biden prévoit, pour financer les plans de relance et d'investissements dans les infrastructures, de porter de 21% à 28% le taux de base de l'impôt sur les sociétés et de 10,5% à 21% le taux plancher d'imposition des bénéfices des entreprises américaines.

"Nous considérons qu'un tel projet fiscal réduirait la croissance des bénéfices du S&P-500 de 9%. Ces derniers sont attendus en hausse de 26% en 2021 et 15% en 2022. L'appel à un taux d'imposition minimum mondial par la Secrétaire du Trésor traduit une crainte de l'administration américaine de perdre son attractivité fiscale en relatif au reste du monde", a déclaré Arthur Jurus, chef économiste chez Landolt & Cie SA.

 

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans cède cinq points de base à 1,6666%, les investisseurs estimant que les craintes d'un resserrement de la politique monétaire de la Fed étaient surévaluées.

Le rendement du Bund allemand de même échéance a fini proche de l'équilibre.

CHANGES

Sur le marché des changes, l'"indice dollar", qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de référence, recule dans le sillage des rendements obligataires américains.

Ce recul profite à l'euro, qui revient à 1,185, au plus haut depuis deux semaines.

PÉTROLE

Le marché du pétrole est en hausse grâce aux données économiques solides en provenance de Chine et des États-Unis: le baril de Brent gagne 1,88% à 63,33 dollars et celui de brut léger américain 2,18% à 59,93 dollars.

(Laetitia Volga)

par Laetitia Volga