Air Liquide a annoncé hier la signature d'un contrat à long terme avec Saudi Aramco pour l'approvisionnement en hydrogène d'une nouvelle raffinerie. Le leader mondial des gaz industriels investira 450 millions de dollars pour la construction de deux unités de grande taille dont la mise en service est prévue en 2014. Il s'agit de l'investissement industriel le plus élevé de son histoire, contrepartie d'un contrat historique, ont souligné d'une même voix les analystes.

Selon Cheuvreux, il devrait générer un surplus d'Ebitda de 70 millions d'euros, soit 2% de l'Ebitda 2011, par an à partir de 2014.

Air Liquide a été retenu en raison de sa capacité à fournir de l'hydrogène sur ce site à son client à un coût moindre comparé à ce que ce dernier aurait pu obtenir lui-même, explique Oddo. Le broker rappelle qu'il est peu courant qu'une raffinerie décide d'externaliser sa fourniture en hydrogène.

Pour CIC-CM, cet investissement inédit illustre parfaitement le nouveau défi auquel est confronté Air Liquide et qui porte sur sa capacité à maintenir son rythme de croissance grâce à la signature de contrats de très grandes tailles dans les émergents et des activités nouvelles.

Cette tendance sera globalement traduite par une augmentation de la part de la grande industrie dans le chiffre d'affaires et donc une hausse des marges et des capitaux employés, ajoute le broker.

"Mais analysée plus finement, cette tendance sera de nature à modifier les grands équilibres économiques sur lesquels Air Liquide a fondé son développement ces dernières années, pour en définir de nouveaux, qui nous seront décrits lors d'un investor day prévu en décembre prochain", souligne l'analyste.

L'action Air Liquide gagne 0,22% à 89,80 euros.