En repli de 1,04% à 133,75 euros, Air Liquide accuse la plus forte baisse du CAC 40. Le champion français des gaz industriels est pénalisé par son statut de valeur défensive dans un environnement marqué par le retour de l'appétit pour le risque. Les investisseurs se détournent de cette action, considérée comme un " placement de père de famille " pour se focaliser sur des titres plus cycliques au potentiel de hausse plus significatif à court terme.

Depuis le début de l'année, le groupe du Quai d'Orsay affiche un gain de près de 6% malgré la dislocation des marchés du mois de mars causée par la pandémie de coronavirus.

Le CAC 40 enregistre, lui, une baisse de près de 19%. Preuve que la quête aux bonnes affaires est en marche aujourd'hui, Renault, Orange, Société Générale et Airbus se disputent la tête de l'indice phare de la Bourse de Paris.

Pour autant, depuis le 2 janvier 2020, le constructeur automobile accuse une chute de 48%, l'opérateur télécoms, de 21%, la banque, de 63% et l'avionneur, de 49%.

Vendredi dernier au soir, les analystes financiers ont pu affiner leurs estimations des ventes au troisième trimestre d'Air Liquide.

Dans l'attente de cette publication, le vendredi 23 octobre au matin, le leader mondial du gaz industriels a en effet dévoilé son " pre-Q3 Sales).

Dans ce document rédigé en anglais, Air Liquide a précisé que les cessions de ses unités à Fujian, en Chine, de sa filiale allemande Schülke, et d'une filiale au Japon, allaient amputer son chiffre d'affaires de 149 millions d'euros, ce qui représente 2,7% des ventes totales du groupe.

Le groupe français a par ailleurs annoncé que l'impact de l'évolution du dollar, du real brésilien, du peso argentin et du renminbi chinois serait d'environ 3,5% au troisième trimestre et de 2% en 2020. Pas de quoi susciter l'inquiétude.