Si l’industrie aérospatiale a fortement pâti de la crise du Covid-19, Airbus (+0,78% à 116,78 euros) observe désormais de « forts signes de reprise ». Pour accompagner la remontée des cadences de production et préparer l’avenir, le géant européen a décidé de recruter près de 6 000 personnes lors de la première partie de l’année 2022. Ces embauches se feront dans le monde entier et dans toutes les activités du groupe.

Près du quart des recrutements prévus devrait se concentrer sur l'acquisition de nouvelles compétences pour soutenir les projets et l'ambition à long terme du groupe, notamment dans les domaines de la décarbonisation, de la transformation numérique et des cybertechnologies. En parallèle, un tiers du total des recrutements concernera des jeunes diplômés.

" Airbus a fait preuve de résilience tout au long de la crise du Covid, et a jeté les bases d'un avenir audacieux pour une aviation durable. Cela ne peut se faire qu'en acquérant les bons talents dans les différents domaines d'expertise qui nous aideront à développer nos activités au sortir de la crise, tout en préparant la transformation à long terme de l'entreprise ", a commenté Thierry Baril, le directeur des ressources humaines d'Airbus.

Après cette première vague d'embauches, le groupe réévaluera ses plans de recrutement avant le milieu de l'année 2022 et ajustera ses besoins en conséquence.

Rappelons que la crise sanitaire avait conduit Airbus à réduire la voilure de 9 000 postes. Le nombre de salariés du groupe était ainsi passé de 135 000 fin 2019 à 126 000 fin septembre 2021 (dernier chiffre disponible).

Notons également qu'Airbus bénéficie aujourd'hui d'une note favorable d'analyste. En effet, Morgan Stanley a relevé son objectif de cours de 120 à 135 euros sur le titre, tout en confirmant sa recommandation Surpondérer. Le broker souligne que la persistance d'une forte demande pour l'A321neo, et plus généralement pour les monocouloirs d'Airbus, devrait soutenir la croissance des livraisons et des bénéfices en 2022.