Le directeur général Guillaume Faury a confirmé les objectifs financiers annoncés en février, qui ne prenaient pas en compte l’impact d’éventuels nouveaux droits de douane.
Le président américain Donald Trump a instauré ce mois-ci une nouvelle série de droits de douane, avant de suspendre partiellement ses mesures "réciproques" pour une durée de 90 jours concernant la majorité des pays visés. L’Union européenne prévoit en retour de cibler certaines industries, ce qui alimente les inquiétudes des compagnies aériennes des deux côtés de l’Atlantique quant aux livraisons d’avions.
Airbus, comme d’autres acteurs du secteur aéronautique, a exclu l’impact potentiel de ces tarifs dans ses prévisions, ce qui poussera les investisseurs à guetter tout changement de ton lors des prochains résultats trimestriels.
Parallèlement, l’ensemble du secteur reste confronté à des difficultés persistantes dans la chaîne d’approvisionnement et à une pénurie de main-d’œuvre héritée de la pandémie de COVID-19.
Guillaume Faury, pressenti pour un troisième mandat à la tête de l’avionneur européen, a indiqué que les retards dans la livraison de pièces par son fournisseur américain Spirit Aero continuaient de peser sur la production des modèles A350 et A220.
Airbus est en train de finaliser le rachat des activités de quatre usines de Spirit, dans le cadre d’un projet rare mené conjointement avec son concurrent américain Boeing. Le grand rival qui pourrait être une victime directe de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, puisque Pékin interdirait à ses compagnies de prendre livraisons de Boeing jusqu'à nouvel ordre.
Le groupe vise toujours une intégration des activités de Spirit liées à ses programmes d’ici la mi-année, a précisé Guillaume Faury.
Avec Reuters