Airbus affiche l'une des plus fortes baisses du CAC 40 (-1,64% à 113,84 euros) après une dégradation de l'analyste Berenberg. Le broker a abaissé sa recommandation sur le groupe aéronautique de " Conserver " à " Vendre " tout en réduisant son objectif de cours de 120 à 100 euros. Berenberg justifie sa décision par l'impact négatif que l'inflation aura, avec un effet retard, sur les marges opérationnelles du groupe sur la période 2023-2025.

" Compte tenu de la période de plusieurs années qui s'écoule entre une commande et la livraison d'un avion, les contrats d'achat (PA) comportent des clauses d'indexation, permettant à Airbus de répercuter l'inflation de la main-d'œuvre et des pièces dans l'intervalle, mais dans la plupart des cas, uniquement jusqu'à un plafond convenu ", explique l'analyste.

" Étant donné que l'inflation a largement dépassé le plafond moyen au cours des deux dernières années, une plus grande proportion des avions Airbus qui seront livrés en 2023 et 2024 auront connu une plus grande proportion du temps entre la commande et la livraison au-dessus du plafond convenu, par rapport à 2022 " souligne le broker. L'inflation non répercutée aura donc un effet négatif sur les marges au cours de ces deux années et dans une moindre mesure en 2025.

Berenberg s'étonne aussi des prévisions établies par les analystes, qui visent une marge de plus de 12% à l'horizon 2025 alors que la moyenne du groupe Airbus sur les 25 dernières années s'affiche en-dessous de 4%.