PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent sur une note stable vendredi dans la matinée, les investisseurs reprenant leur souffle après une séquence haussière alimentée par la confiance dans les perspectives économiques tout en surveillant l'évolution du marché obligataire.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,07% à 6.169,72 points vers 08h15 GMT, après un plus haut depuis novembre 2000 à 6.177,28. À Francfort, le Dax cède 0,23% et à Londres, le FTSE perd 0,22%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 sont quasiment inchangés. Le Stoxx 600 perd 0,1% après avoir signé la veille un plus haut historique.

L'indice MSCI, qui regroupe 49 marchés développés et émergents, a lui aussi inscrit un record en début de journée.

L'Europe pourrait terminer la semaine dans le vert, enchaînant une sixième semaine consécutive de hausse, grâce notamment à l'orientation accommodante des banques centrales et à la perpective d'un plan d'investissements dans les infrastructures aux Etats-Unis.

"Les investisseurs continuent d'être tournés vers une réouverture prochaine de l'économie avec un soutien toujours aussi présent des banques centrales qui permettra dans son sillage de créer une multitude d'emplois," lit-on dans une note de Saxo Banque.

VALEURS

En tête du CAC 40, Airbus prend 2,68% après avoir fait état d'une légère hausse des livraisons au cours du premier trimestre.

Rubis cède 2,04% après l'annonce d'une suspension temporaire de son programme de rachat d'actions en vue d'une réduction du capital annoncée le 5 janvier.

Eutelsat perd 2,35% en réaction à un abaissement de recommandation d'Exane BNP Paribas à "sous-performance".

Ailleurs en Europe, le voyagiste Tui perd 6,64% après avoir annoncé une émission d'obligations convertibles pour un montant d'environ 350 millions d'euros malgré un troisième plan de sauvetage en décembre dernier face à la pandémie.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, le S&P-500 atteignant un record alors que les rendements obligataires marquaient un repli sous l'effet de données plus négatives qu'attendu sur l'emploi, contribuant aux gains des grandes valeurs technologiques et autres titres de croissance.

L'indice Dow Jones a gagné 0,17% à 33.503,57 points. Le S&P-500 a pris 0,42% pour finir sur un plus haut historique, à 4.097,17 points. De son côté, le Nasdaq Composite a avancé de 1,03% à 13.829,31 points.

L'indice du CBOE mesurant la volatilité implicite du S&P-500, baromètre de la nervosité de Wall Street, a clôturé sous 17 pour la première fois depuis février 2020.

Les contrats à terme sur les trois grands indices signalent pour l'heure une ouverture sans grand changement.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini en légère hausse (+0,2%) sur fond d'optimisme quant à la saison de publications de résultats d'entreprises à venir.

Les places boursières chinoises sont pour leur part orientées en baisse, l'annonce d'une hausse plus forte que prévu des prix de "sortie d'usine" en Chine en mars alimentant les craintes d'inflation et d'un resserrement monétaire.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai a abandonné 0,92% et le Hang Seng à Hong Kong 1,08%.

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements des bons du Trésor américain sont en hausse après avoir reculé la veille en réaction à l'augmentation des inscriptions au chômage et aux nouveaux commentaires accommodants du président de la Réserve fédérale.

A l'occasion d'un événement du Fonds monétaire international, Jerome Powell a indiqué que la Fed n'était pas près de réduire son soutien à l'économie, soulignant à nouveau que la hausse des prix attendue cette année serait probablement temporaire.

Le rendement des Treasuries à dix ans remonte à 1,6674% (+3points de base) après être tombé jeudi à son plus bas de deux semaines, à 1,617%.

Les rendements de référence de la zone euro suivent le mouvement : celui du Bund allemand à dix ans gagne près de deux points à -0,309% et son équivalent français à -0,06%.

CHANGES

A l'image des taux américains, le dollar reprend du terrain. Face à un panier de devises internationales, il gagne 0,2% après un creux de deux semaines jeudi.

L'indice dollar se dirige vers sa plus mauvaise semaine depuis le début d'année.

L'euro recule à 1,189 dollar.

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule, les investisseurs évaluant l'augmentation de l'offre des principaux producteurs et l'impact de la pandémie de COVID-19 sur la demande de carburant.

Le baril de Brent 0,47% à 62,9 dollars et le brut léger américain 0,34% à 59,4 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga