Après le tourisme et l’automobile, c’est désormais au secteur aéronautique que l’Etat Français va apporter son secours. Un vaste plan de soutien serait dévoilé dès mardi, selon les informations rapportées dimanche soir par les Echos. C’est ainsi jusqu’à 10 milliards d’euros qui seraient mobilisés pour soutenir une filière d’excellence tricolore qui compte 195 000 salariés, dont plus de 47 000 pour Airbus. Ce plan contiendra des mesures pour soutenir l’emploi, financer l’innovation, ainsi que des prêts garantis et le maintien d’un dispositif de chômage partiel de longue durée.

De plus, un fonds d'investissement, associant les grands noms du secteur à l'Etat, soutiendra notamment les sous-traitants, et l'Armée française pourrait accélérer le renouvellement de ses avions et hélicoptères.

Des mesures bien venues pour un secteur qui a été l'un des plus touchés par la crise du Covid-19. En effet, cette pandémie a fait s'effondrer le trafic aérien mondial et impacté par ricochet les commandes passées par les compagnies aériennes aux avionneurs et à leurs sous-traitants. Un retour à la normale pourrait prendre de 2 à 3 années.

Des difficultés qui transparaissent dans les dernières données commerciales communiquées par Airbus. En mai 2020, le géant aéronautique n'a ainsi enregistré aucune nouvelle commande. Goldman Sachs constate, par ailleurs, que le rythme des livraisons reste inférieur au rythme de la production, ce qui reflète les défis permanents auxquels sont confrontés les clients de l'entreprise.

En milieu de matinée, les équipementiers aéronautiques Latécoère et Figeac Aéro bondissent respectivement de 12,40% et 21,25% sur une place parisienne morose. En revanche, Airbus et Safran cèdent 1,16% et 0,29%.


Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Safran, Figeac Aéro, Latécoère