OSLO (Reuters) - La compagnie aérienne Norwegian Air a annoncé vendredi avoir inscrit une charge de dépréciation de 12,8 milliards de couronnes (1,23 milliard d'euros) au quatrième trimestre, liée à ses projets de réduction de sa flotte et d'annulation de commandes d'appareils.

La compagnie aérienne à bas coût a été placée à la fin de l'an dernier sous le régime de protection contre les faillites en Norvège et en Irlande, les deux pays où sont logés la plupart de ses actifs.

"Nous faisons tout notre possible pour devenir une compagnie plus saine sur le plan financier et plus compétitive avec une offre améliorée pour le consommateur", a déclaré le directeur général de Norwegian Air, Jacob Schram.

"Dès que l'Europe commencera à rouvrir, nous serons prêts à accueillir davantage de passagers à bord", a-t-il assuré.

Le groupe a précisé que les procédures engagées en Norvège et en Irlande, qui doivent lui permettre de se séparer de 78 appareils, suivaient leurs cours comme prévu et devraient s'achever au cours du deuxième trimestre.

Norwegian Air négocie actuellement avec les loueurs dans le but de ramener sa flotte à 53 avions sur les 140 qu'elle possédait avant d'entamer les deux plans de restructuration.

Lourdement endettée, la compagnie avait averti en novembre qu'elle pourrait être obligée de cesser ses opérations à la fin mars 2021 à moins d'obtenir un nouveau financement pour surmonter la crise du coronavirus.

Le groupe présentera un plan détaillé pour son avenir dans le courant de la semaine prochaine et se prépare à une augmentation prudente de son offre de vols en fonction de la demande et des restrictions de voyage dues à l'évolution de la situation sanitaire.

La compagnie aérienne a annoncé en janvier la fin de ses vols transatlantiques afin de se concentrer sur les vols vers les pays nordiques et européens.

Les dettes du groupe pesaient à fin décembre 56,2 milliards de couronnes norvégiennes, contre 66,8 milliards le 30 septembre.

(Version française Diana Mandiá, édité par Jean-Stéphane Brosse)

par Victoria Klesty