Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris accélérait (+0,67%) vendredi à la mi-séance, les yeux rivés sur les Etats-Unis où un indicateur d'inflation sera publié en début d'après-midi, et ignorant le recul du PIB français au premier trimestre.

A 13H00, l'indice CAC 40 prenait 43,40 points à 6.479,59 points, évoluant à de nouveaux plus hauts depuis septembre 2000. La veille, il avait clôturé en hausse de 0,69%.

L'économie française n'est finalement pas repartie de l'avant au premier trimestre, mais le gouvernement comme les économistes restent optimistes pour la reprise de l'activité dans les prochains mois, grâce à l'avancée de la vaccination.

Le produit intérieur brut (PIB) a finalement reculé de 0,1% au premier trimestre, contre une précédente estimation de +0,4%.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a évoqué vendredi une révision "mécanique" et "liée d'abord à une récession moins forte que prévu en 2020", ajoutant que "cela ne change rien à notre ambition (...) d'avoir 5% de croissance en 2021".

La consommation des ménages a de son côté lourdement chuté en avril, de 8,3% par rapport à mars, en conséquence du 3e confinement, et l'inflation a continué d'accélérer en mai sur un an, atteignant 1,4% après 1,2% en avril.

"Mois de reconfinement oblige, (le niveau de consommation des ménages) n'en est pas moins une très mauvaise nouvelle par rapport aux anticipations du consensus de marché qui prévoyait une légère croissance", estiment les analystes de RichesFlores Research. "Seule consolation, le dernier confinement a eu un impact amorti par rapport aux deux précédents."

Les investisseurs faisaient fi de ces chiffres en attendant l'indice de l'inflation PCE d'avril aux Etats-Unis, attendu à 14H30.

"L'indice des prix PCE (2,9% attendu) est préféré par la Fed notamment parce qu'il permet d'ajuster en temps réel le poids des différentes composantes à la consommation réelle", explique Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

L'indicateur sera pris en compte par la Banque centrale américaine, la Fed, pour déterminer sa politique politique et définir un calendrier de la réduction de ses achats d'actifs.

Pour clore la semaine, les marchés prendront également connaissance dans l'après-midi des revenus et dépenses des ménages américains en avril et de l'estimation finale de la confiance des consommateurs en mai de l'Université du Michigan.

L'aérien optimiste

Le Parlement français a adopté définitivement un projet de loi permettant la mise en place d'un "pass sanitaire" controversé. La semaine dernière, les eurodéputés et les Etats membres de l'Union européens étaient déjà parvenus à un accord sur le pass sanitaire européen, de bon augure pour la reprise du tourisme.

Airbus, qui va par ailleurs augmenter la cadence de production de ses avions monocouloirs en 2023, bondissait de 2,68% à 109,54 euros, entraînant Safran (+2,89% à 126,10 euros). Air France montait de 2,44% à 4,62 euros.

Scor dédouané par l'AMF

L'Autorité des marchés financiers (AMF), saisie par le parquet national financier après une plainte de l'assureur Covéa, a indiqué jeudi que "les éléments dont elle disposait ne permettaient pas d'étayer des allégations de manipulation de cours" du réassureur Scor. Le titre de ce dernier montait de 1,70% à 26,93 euros.

Vivendi a un pied dans Lagardère

Le président du directoire de Vivendi (+0,98% à 29,99 euros) Arnaud de Puyfontaine a été choisi pour représenter le géant des médias au sein du conseil d'administration de Lagardère (+3,35% à 20,98 euros), malgré la concurrence des deux groupes dans l'édition, selon une information de la Lettre A confirmée par l'AFP.

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