Le groupe industriel américain a décidé de se séparer de cette activité de huit milliards de dollars (environ 7,13 milliards d'euros) après avoir passé en revue les différentes options qui se présentaient.

Le directeur général d'UTC, Gregory Hayes, explique dans un communiqué que Sikorsky est bien placé pour enregistrer une croissance à long terme et que ce désengagement permettra à la fois à United Technologies et à Sikorsky de mieux se concentrer sur leur coeur d'activité.

Le conseil d'administration d'UTC s'est réuni la semaine dernière pour discuter des options pour Sikorsky, l'une étant une fusion avec Bell Helicopter, filiale de Textron, a rapporté Reuters.

Plusieurs avionneurs, dont Lockheed Martin et Boeing, ont fait part de leur intérêt pour Sikorsky.

Airbus surveille également de près une possible mise en vente par UTC de sa filiale d'hélicoptères, a déclaré la semaine dernière Allan McArtor, président exécutif d'Airbus Group Inc., la branche américaine de l'avionneur européen.

Le président de Sikorsky, Bob Leduc, a déclaré, lors d'une journée investisseurs, que l'entreprise comptait gonfler son chiffre d'affaires à 10 milliards de dollars au moins d'ici à 2025, en prenant en compte les 49 milliards de dollars que doit lui rapporter son carnet de commandes.

Sikorsky a annoncé début juin la suppression de 1.400 emplois sur 12 mois et la réorganisation de certains sites en raison d'une forte baisse de la demande dans les secteurs du pétrole et du gaz et d'un recul des ventes à l'international.

En excluant Sikorsky, UTC s'attend désormais à un bénéfice de 2015 compris entre 6,35 et 6,55 dollars par action et à un chiffre d'affaires de 58 à 59 milliards de dollars.

En incluant Sikorsky, UTC a réduit sa prévision annuelle de bénéfice par action à 6,55-6,85 dollars contre $6,85-7,05 précédemment.

(Andrea Shalal, Myriam Rivet et Patrick Vignal, édité par Wilfrid Exbrayat)