Le fabricant américain d'aluminium Alcoa a ouvert le bal des publications de résultats trimestriels aux Etats-Unis sans fausse note. Pour preuve, le titre bondit de 3,35% à 10,48 dollars. Pénalisé par la baisse des prix de l'aluminium et par la réduction de ses capacités de production, le groupe, qui a longtemps été considéré comme un bon thermomètre de l'activité industrielle aux Etats-Unis en raison de la diversité de ses clients, a vu son chiffre d'affaires baisser de 9% à 5,3 milliards de dollars au deuxième trimestre clos fin juin.

Mais les analystes tablaient sur un repli plus marqué à 5,2 milliards. Si le bénéfice a reculé de 3,6% à 135 millions, le BPA hors éléments exceptionnels, a atteint 15 cents alors que Wall Street, toujours pas dans le bon tempo, visait seulement 9 cents.

Alcoa a pâti de la baisse de 11% du prix de la tonne d'aluminium au deuxième trimestre 2016 à 1 583 dollars, liée à l'excès d'offre et à une baisse de la consommation chinoise, un des plus gros consommateurs de métaux du monde. Le plongeon est de 50% depuis les plus hauts, atteints en 2008.

Alcoa, qui prépare la scission de son pôle fonderie d'aluminium, a confirmé sa prévision d'une demande mondiale en hausse de 5%, soit deux fois et demie la hausse attendue de l'offre, prédit le groupe.

Dernière bonne nouvelle, Arconic, la future entité née de la prochaine scission se porte bien. Le chiffre d'affaires de cette société qui regroupera les activités les plus rentables du groupe (produits et solutions d'ingénierie ainsi que les solutions destinées à l'aéronautique et à l'automobile) a vu son chiffre d'affaires progresser de 1% à 3,5 milliards de dollars. Et l'avenir s'annonce porteur. Alcoa vise en effet une hausse de 6% de ses ventes dans le secteur aéronautique en 2016 et de 1% à 4% dans le secteur des camions et remorques. La croissance dans le secteur des emballages devrait également être de 1% à 3%. De quoi permettre à Arconic de garder le rythme.

(P-J.L)