Vent mauvais pour Alès Groupe qui chute de 9,36% à 9,88 euros après un profit warning. Contrairement à sa prévision formulée en septembre dernier, le parfumeur accusera un résultat opérationnel courant négatif en 2017. Cette dégradation s’explique notamment par la contre-performance de la filiale Alès Groupe France en charge de l’activité commerciale en pharmacie et parapharmacie et par la sous-activité de l’outil de production due simultanément aux actions d’ajustement des stocks et aux performances commerciales inférieures aux attentes.

Alès Groupe France enregistre également les coûts liés à la rénovation en cours de la marque Lierac.

Compte tenu de cette situation, la société familiale, propriétaire des cosmétiques Liérac, des produits capillaires Phyto et de la célèbre maison Caron, a décidé de prendre une série de mesures ayant pour objectif de conforter sa structure financière en liaison avec ses partenaires bancaires et financiers et afin de redresser ses performances économiques.

Un plan de transformation est ainsi lancé, il donnera lieu à l'ouverture de négociations avec les instances représentatives du personnel en vue de la mise en œuvre d'une procédure de rupture conventionnelle collective en France. Il s'appuiera également sur la réorganisation des équipes de direction.

Par ailleurs, le conseil de surveillance d'Alès Groupe a pris acte, le 5 février, de la démission de Patrick Alès de sa fonction de président. Aussi, son fils Romain Alès a-t-il été nommé président du conseil et Patrick Alès vice-président.

Dans le sillage de ces annonces, Gilbert Dupont a dégradé sa recommandation sur le titre d'Alléger à Vendre et abaissé son objectif de cours de 11,6 à 6,9 euros.

Le broker redoute de plus en plus l'incapacité du groupe à renouer avec une dynamique forte de croissance rentable au vu notamment de sa taille jugée insuffisante et de son positionnement mal identifié entre l'entrée de gamme et le haut de gamme. L'environnement concurrentiel est en effet toujours plus corrosif sur fond de nouveaux modes de consommation et de l'essor des nouveaux outils marketing (e-commerce, digital…). A cela s'ajoute l'absence d'attrait spéculatif à court terme, conclut le courtier.