C’est désormais officiel : Donald Trump a mis fin à cette exception commerciale. Nous évoquions déjà cette faille en janvier dernier, en revenant sur son origine et les controverses qui l’entouraient. Le Président américain avait clairement exprimé son intention d’y mettre un terme, ciblant notamment les exportations chinoises. Il n’aura fallu qu’une douzaine de jours au républicain pour faire passer cette mesure.
La Chine en ligne de mire
Derrière cette décision, c’est avant tout Pékin qui est visé. La Chine était le premier bénéficiaire du régime de minimis, avec des entreprises comme AliExpress (Alibaba), Temu (PDD Holdings) et Shein. Ces géants du e-commerce optimisaient leurs expéditions en fractionnant leurs envois en petits colis pour contourner les taxes douanières, plutôt que d’expédier des lots en gros, soumis à des droits d’importation plus élevés. Pour Trump, cette pratique relevait d’une concurrence déloyale et favorisait, selon lui, l’arrivée de fentanyl sur le territoire américain en évitant les contrôles.
L’année dernière, la Chine a expédié pour 240 milliards de dollars de marchandises bénéficiant de cette exemption, soit 7 % de ses exportations et 1,3 % de son PIB, selon Nomura. L’arrêt brutal du de minimis pourrait donc coûter à Pékin une perte de 0,2 point de croissance. Les secteurs les plus impactés sont l’habillement (35 %), l’électronique grand public (22 %), la décoration d’intérieur (17 %) et les cosmétiques (7 %). La fameuse guerre commerciale lancée par Donald Trump ne semble que commencer, cette décision allant de perd avec les nouveaux tarifs douaniers visant le Mexique, le Canada et la Chine.