L'indice Dow Jones a gagné 2,47 points, soit 0,01%, à 17.789,67. Le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a pris 2,37 points (0,11%) à 2.099,33. Le Nasdaq Composite a avancé de 4,20 points (0,08%) à 4.952,25.

Si la croissance de l'activité manufacturière est restée faible en Chine et dans la zone euro, elle s'est en revanche accélérée de manière inattendue en mai aux Etats-Unis, selon les différents indicateurs publiés mercredi.

"Les chiffres ne sont pas mauvais, seulement ils ne sont pas bons non plus", commente Bruce McCain, responsable de la stratégie d'investissement chez Key Private Bank à Cleveland. "Nous sommes un peu dans cette sorte de flou en ce qui concerne de nombreux fondamentaux de l'économie."

La publication du "Livre beige" de la Réserve fédérale n'a guère troublé la séance ni apporté plus de clarté en ce qui concerne le calendrier de relèvement des taux aux Etats-Unis.

Dans ce document qui servira de base aux discussions lors de la réunion de politique monétaire de la Fed les 14 et 15 juin, cette dernière écrit que les pressions inflationnistes ont légèrement augmenté dans une grande partie des Etats-Unis d'avril à mi-mai et que des tensions ont été largement observées sur le marché du travail.

Ce constat n'a pas été suffisant pour faire évoluer les anticipations des investisseurs, qui parient toujours davantage sur une hausse des taux en juillet plutôt qu'en juin.

Les investisseurs attendent désormais le chiffre des créations d'emploi en mai qui sera publié vendredi, l'indicateur le plus attendu de la semaine.

MICHAEL KORS BRILLE

Le secteur automobile a été sanctionné après les chiffres de vente du mois de mai aux Etats-Unis.

General Motors, le premier constructeur américain, dont les ventes ont chuté de 18% sur un an, a cédé 3,39% à 30,22 dollars tandis que son concurrent Ford, dont les ventes ont reculé de 6%, a perdu 2,82% à 13,11 dollars.

Les équipementiers sportifs n'ont pas été mieux lotis.

Under Armour a abandonné 3,92% à 36,25 dollars, l'un des plus forts reculs du S&P-500, après avoir abaissé ses prévisions de bénéfice pour le deuxième trimestre et de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'exercice.

Nike a pour sa part limité ses pertes après avoir commencé la séance franchement dans le rouge en réaction à un déclassement et à un abaissement d'objectif de cours de Morgan Stanley. Le titre termine finalement en recul de 0,53% à 54,93 dollars.

Alibaba n'a en revanche pas réussi à se redresser et a perdu 6,48% à 76,69 dollars, le japonais Softbank ayant annoncé son intention de vendre pour au moins 7,9 milliards de dollars (7,1 milliards d'euros) d'actions du géant du commerce en ligne, une première depuis son entrée dans la société chinoise en 2000.

Yahoo, qui détient une participation de 15% dans Alibaba, a perdu 3,4% à 36,65 dollars.

A l'inverse, le fabricant de sacs et d'accessoires Michael Kors s'est adjugé 6,62% à 45,55 dollars, plus forte hausse du S&P-500 après avoir publié des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu et annoncé son intention de racheter pour un milliard de dollars d'actions.

Demandware s'est envolé de 55,89% à 74,81 dollars, soit quasiment le niveau de l'offre avancée par le spécialiste de l'informatique dématérialisée Salesforce.com pour mettre la main sur ce fournisseur de logiciels pour la conception de sites de commerce électronique.

Un relèvement des taux dès juin aux Etats-Unis paraissant s'éloigner, le dollar a subi un mouvement de vente et a perdu 0,5% face à un panier de devises de référence tout comme face à l'euro, à 1,1185 dollar.

Le rendement à 10 ans des obligations du Trésor a augmenté d'un point de base à 1,846%.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Lewis Krauskopf