La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie afin d'apprécier le projet d'acquisition de Fitbit par Google au regard du règlement de l'UE sur les concentrations. Elle craint que l'opération proposée ne renforce encore la position de Google sur les marchés de la publicité en ligne, en accroissant le volume de données déjà important que Google pourrait utiliser pour personnaliser les publicités qu'elle propose ou qu'elle affiche.

Les données recueillies par les dispositifs qui se portent au poignet semblent, à ce stade de l'examen de l'opération par la Commission, constituer un avantage important sur les marchés de la publicité en ligne. En accroissant l'avantage en termes de données dont Google dispose pour la personnalisation des publicités qu'elle propose via son moteur de recherche et affiche sur d'autres pages de l'internet, il serait plus difficile, pour les concurrents, de rivaliser avec les services de publicité en ligne de Google.

De ce fait, l'opération dresserait des barrières à l'entrée et à l'expansion des concurrents de Google sur les marchés relatifs à ces services, au détriment final des annonceurs et des éditeurs, qui se trouveraient confrontés à une hausse des prix et à une diminution du choix.

La Commission dispose à présent de 90 jours ouvrables, soit jusqu'au 9 décembre 2020, pour prendre une décision. L'ouverture d'une enquête approfondie ne préjuge pas de l'issue de la procédure.