Le géant technologique Google a été dédouané de toute accusation de pratiques monopolistiques au Mexique, a annoncé vendredi l’autorité de la concurrence du pays, mettant fin à une enquête de plusieurs années qui aurait pu entraîner de lourdes amendes.
L’enquête, menée depuis 2020 par la Commission fédérale de la concurrence économique du Mexique (Cofece), portait sur les services de publicité numérique de Google, tant sur sa page de recherche que sur des sites tiers.
Les investigations se sont concentrées sur la question de savoir si Google disposait d’un avantage indu sur ses concurrents dans le secteur de la publicité numérique, en raison de la conception de sa plateforme d’achat de publicité en ligne.
Dans un communiqué publié vendredi, la Cofece a indiqué que son analyse n’avait pas révélé d’obligation pour les utilisateurs de Google d’acheter de la publicité sur des sites tiers afin d’accéder à la publicité sur le moteur de recherche de Google.
« Nous saluons la décision de la Cofece, qui reconnaît que nos produits offrent aux annonceurs la liberté et le contrôle nécessaires pour utiliser nos outils selon leurs besoins », a déclaré un porte-parole de Google.
Google risquait une amende pouvant aller jusqu’à 8 % de son chiffre d’affaires annuel au Mexique si la Cofece avait conclu à des pratiques monopolistiques.
La maison mère de Google, Alphabet, ne détaille pas ses revenus spécifiques pour le Mexique dans ses rapports financiers, mais selon ses résultats annuels 2024, la région « autres Amériques », qui inclut l’Amérique latine, a généré environ 20,4 milliards de dollars.
Google fait face à des défis antitrust dans le monde entier, les régulateurs craignant que son moteur de recherche ne lui confère un avantage concurrentiel.
Aux États-Unis, un juge de district a estimé l’an dernier que Google détenait illégalement un monopole sur la recherche en ligne et la publicité qui y est liée.
Le département de la Justice américain et une coalition d’États exigent que Google partage ses données de recherche et cesse d’effectuer des paiements de plusieurs milliards de dollars à Apple et à d’autres fabricants de smartphones pour rester le moteur de recherche par défaut sur les nouveaux appareils.
Dans une autre affaire, un juge fédéral américain a estimé que Google dominait illégalement deux marchés de la technologie publicitaire en ligne. Le département de la Justice demande que Google cède au moins sa plateforme Google Ad Manager, qui comprend son serveur publicitaire et sa place de marché publicitaire.