PALO ALTO (Reuters) - Depuis l'assaut du Capitole, la semaine dernière, Facebook a repéré une recrudescence des signes précurseurs de violences liées à la contestation du résultat de l'élection présidentielle américaine, a indiqué une porte-parole du groupe.

L'irruption de partisans de Donald Trump dans l'enceinte du Congrès semble en avoir galvanisé d'autres, a-t-elle expliqué.

Certains cherchent à organiser des rassemblements un peu partout aux Etats-Unis et à des dates proches de l'investiture de Joe Biden, le 20 janvier, a poursuivi la porte-parole, qui a souhaité rester anonyme pour des raisons de sécurité.

Facebook a notamment repéré la diffusion de tracts numériques de milices et de groupes appelant à une nouvelle insurrection.

Google a de son côté décidé de suspendre les publicités à caractère politique sur toutes ses plates-formes à partir du 14 janvier prochain, d'après un courrier électronique adressé aux annonceurs, que Reuters a pu consulter.

La filiale d'Alphabet pourrait maintenir ces mesures, prises "à la suite des événements sans précédent de la semaine dernière", au moins jusqu'au lendemain de l'investiture présidentielle.

Airbnb a par ailleurs annoncé avoir banni de sa plate-forme certaines personnes ayant des liens avec des groupes haineux ou impliquées dans l'assaut meurtrier du Capitole.

Le géant de l'hébergement a en outre annoncé mercredi avoir annulé toutes les réservations d'hôtel dans la région métropolitaine de Washington pendant la semaine de l'inauguration du président élu Joe Biden. Il n'a pas précisé si cette décision résultait d'une demande des forces de l'ordre.

La police fédérale américaine s'attend à des manifestations armées dès le 16 janvier à Washington et dans les capitales des 50 Etats américains.

(Version française Juliette Portala)

par Katie Paul