New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait près de l'équilibre peu après l'ouverture mardi, tournant son attention, après le nouvel Accord Etats-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), sur les tensions commerciales avec la Chine et sur la situation en Italie.

Vers 14H10 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 0,01%, à 26.653,36 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,14%, à 8.026,40 points.

L'indice élargi S&P 500 cédait 0,08%, à 2.922,13 points.

Wall Street, qui avait entamé la séance sur les chapeaux de roues lundi après le compromis conclu entre Washington, Ottawa et Mexico, avait perdu de sa vigueur en cours de journée et finalement terminé sur une note mitigée: le Dow Jones avait gagné 0,73% tandis que le Nasdaq avait cédé 0,11%.

Le compromis obtenu sur un nouvel accord en Amérique du nord a rasséréné des investisseurs, satisfaits de voir s'éloigner les incertitudes liées à une montée des tensions commerciales entre les trois pays.

Mais "les relations entre les Etats-Unis et la Chine restent une source de malaise" sur les marchés, ont estimé les analystes de Charles Schwab.

A cela s'ajoutent "la persistance des incertitudes autour du budget italien et du Brexit au Royaume-Uni" et "les indicateurs plus faibles que prévu sur l'activité manufacturière en Chine, au Japon, dans la zone euro et aux Etats-Unis", ont-ils ajouté.

De quoi "freiner la conviction des investisseurs", selon eux.

Si l'Italie a présenté son budget jeudi, les ministres des Finances de la zone euro ont accentué lundi la pression sur le pays pour qu'il respecte les règles budgétaires de l'UE.

Mais Rome a accusé Bruxelles de "terrorisme sur les marchés financiers" et le président de la commission Budget de la Chambre des députés, Claudio Borghi, a jeté de l'huile sur le feu en déclarant à la radio être "hyper-convaincu que l'Italie pourrait résoudre une grande partie de ses problèmes si elle avait sa propre monnaie".

GE sous surveillance

Aucun indicateur majeur n'était prévu mardi aux Etats-Unis. Les investisseurs surveilleront toutefois une intervention du vice-président de la Réserve fédérale (Fed) en charge de la régulation bancaire, Randal Quarles, devant la commission bancaire du Sénat, et un discours de son président, Jerome Powell, ainsi que les chiffres sur les ventes de voitures aux Etats-Unis.

Le marché obligataire se détendait: le taux d'intérêt sur la dette à 10 ans des États-Unis reculait à 3,054%, contre 3,084% lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,203%, contre 3,234% à la précédente fermeture.

Sur le front des valeurs, le marchand de boissons et de snacks Pepsico a publié un chiffre d'affaires et un bénéfice meilleurs que prévu au 3e trimestre, grâce notamment à l'international, mais a prévenu que le cours élevé du dollar aurait des effets négatifs sur son bénéfice net par action hors certains éléments exceptionnels. Son action reculait de 1,88%.

Le géant du commerce en ligne Amazon, qui prévoit d'augmenter le salaire minimum de ses employés aux Etats-Unis à 15 dollars de l'heure à partir du 1er novembre, perdait 0,61%.

Le conglomérat General Electric, qui avait bondi de plus de 7% lundi à la suite de la nomination surprise d'un nouveau PDG, reculait mardi de 2,15%. L'agence de notation Moody's a averti qu'elle pourrait abaisser la note de l'entreprise après la charge de 23 milliards de dollars et la révision à la baisse de sa prévision de bénéfice par action pour 2018.

Alphabet s'appréciait de 0,21%. Sridhar Ramaswamy, en charge de la publicité pour la filiale Google, va quitter l'entreprise pour rejoindre la société d'investissement Greylock Partners.

jum/bp