Les choses s’accélèrent de plus en plus pour Alstom (-0,40 % à 44,50 euros) sur le dossier du rachat de Bombardier Transport. Après avoir obtenu toutes les autorisations réglementaires plus tôt cette semaine, le géant français du ferroviaire a réalisé hier soir avec succès une augmentation de capital d’environ 2 milliards d’euros, destinée à financer en partie l’acquisition. Rappelons que le montant du rachat sera de 5,3 milliards d’euros maximum.

L'augmentation de capital s'est traduite par l'émission d'un peu plus de 68 millions d'actions nouvelles, d'une valeur nominale de 7 euros, à un prix de souscription unitaire de 29,50 euros.

A l'issue de la période de souscription, qui s'est achevée le 30 novembre dernier, la demande totale s'est élevée à plus de 3,4 milliards d'euros. De plus, l'opération a été sursouscrite avec un taux de souscription d'environ 171,4%.

Invest Securities explique que cette augmentation de capital sera complétée par une deuxième d'environ 3 milliards d'euros, réservée à la caisse des dépôts du Québec (CDPQ), et par une émission obligataire d'environ 400 millions d'euros.

Ces opérations induisent une modification du nombre d'actions et donc des prévisions du bureau d'études concernant le bénéfice par action pour 2022 (-7,5%) et 2023 (-7,8%). Ceci étant, même abaissées, ces prévisions restent encore au-dessus du consensus de respectivement 4,2% et 14,1%.

In fine, le broker a ajusté très légèrement son objectif de cours de 45,30 à 45,40 euros sur le titre Alstom, tout en maintenant son opinion Neutre.

Annoncé en février dernier, le mariage d'Alstom et de Bombardier Transport doit donner naissance à un mastodonte, numéro deux mondial du secteur derrière le chinois CRRC. Alstom prévoit la réalisation de l'acquisition pour le 29 janvier 2021.

Cette acquisition sera aussi l'occasion d'accueillir au capital d'Alstom un nouvel actionnaire de long-terme, CDPQ, qui deviendra le premier actionnaire d'Alstom avec environ 17,8% du capital.