Il y a de l’eau dans le gaz entre Alstom et Bombardier. Le désaccord concerne l’acquisition par le groupe français des activités ferroviaires du groupe canadien (Bombardier Transport). Alstom a ainsi déposé une demande d'arbitrage devant la Chambre de Commerce Internationale. « La demande est dirigée contre Bombardier Inc. et porte sur le manquement à certaines dispositions contractuelles de l'accord de vente en date du 16 septembre 2020 », explique Alstom.

En Bourse, les investisseurs manifestent leur inquiétude. Sur une place de Paris bien orientée, Alstom accuse le plus lourd repli du CAC 40, avec une baisse de 3,11% à 21,18 euros.

Les procédures d'arbitrage étant confidentielles, Alstom indique qu'il ne fera pas d'autres commentaires pendant cette procédure.

De son côté, Bombardier a assuré qu'il avait " des raisons légitimes de se défendre contre la réclamation d'Alstom " et qu'il avait " l'intention de le faire avec vigueur ".

En parallèle, le groupe canadien rappelle qu'il a aussi l'intention de contester certains ajustements du prix d'achat qui ont fait en sorte que le produit tiré de l'opération s'est avéré moins élevé que prévu. Rappelons qu'Alstom a fait l'acquisition de Bombardier Transport pour 5,5 milliards d'euros, contre une fourchette initiale de 5,8 à 6,2 milliards d'euros.

Le groupe canadien estime que la procédure arbitrale pourrait s'étendre sur plusieurs années.

Au final, Bombardier indique qu'il est assujetti à des obligations en matière de confidentialité et s'abstiendra donc de commenter davantage cette procédure à moins d'y être tenue selon les lois applicables.