Paris (awp/afp) - Le carnet de commandes d'Alstom a bondi de 29,6% sur un an lors du premier semestre de son exercice décalé grâce à un contrat géant en Allemagne, l'entreprise dégageant un bénéfice net part du groupe en forte hausse à 53 millions d'euros.

Le constructeur ferroviaire français, disant surfer sur un marché porteur - en particulier en Europe -, mais souhaitant privilégier la rentabilité aux volumes, a annoncé mercredi avoir complété sur la période son processus de désendettement, dont une importante cession, et confirmé l'intégralité de ses perspectives financières.

Les prises de commandes ont connu une forte accélération au second trimestre, alors qu'elles avaient marqué le pas au premier. Au total, du 1er avril au 30 septembre, elles atteignent 10,9 milliards d'euros, supérieures de 25% au chiffre d'affaires réalisé de 8,8 milliards.

"Le carnet de commandes est maintenant de 94,4 milliards d'euros, offrant une forte visibilité sur les ventes futures", s'est félicité Alstom, dont les résultats commerciaux du semestre ont été dopés par une commande de 3,6 milliards d'euros pour le réseau express régional (S-Bahn) de l'agglomération de Cologne en Allemagne, soit 90 trains et leur maintenance pendant 34 ans.

Sur fond de décarbonation des transports et de priorité donnée au ferroviaire par des pouvoirs publics en Europe, le poids du Vieux Continent s'est confirmé dans le portefeuille de clients d'Alstom: au premier semestre, les commandes européennes ont représenté près de 80% du total à 8,5 milliards d'euros.

Le chiffre d'affaires semestriel a quant à lui augmenté de 3,9% en données publiées, néanmoins érodé par des taux de change défavorables et une réduction du périmètre.

Alstom, dans le cadre d'un plan de désendettement de 2 milliards d'euros, a en effet cédé fin août ses activités de signalisation en Amérique du Nord à l'allemand Knorr-Bremse AG, pour 689 millions de dollars.

Rendu nécessaire par l'intégration difficile du canadien Bombardier Transport, ce plan a été "intégralement exécuté" au premier semestre, selon Alstom, qui a fini la période avec une dette nette de 927 millions d'euros, contre près de 3 milliards au 31 mars.

afp/rp