Le fabricant français de trains Alstom a publié ce mercredi un bénéfice d'exploitation annuel supérieur aux attentes et a déclaré qu'il s'attendait à ce que des synergies plus importantes découlant de l'acquisition de l'activité ferroviaire de Bombardier commencent à se manifester à partir de 2025-2026.

La société a affiché un bénéfice d'exploitation ajusté (EBIT) de 767 M€ pour l'exercice clos le 31 mars, en hausse par rapport à l'estimation moyenne des analystes, qui était de 757 M€ selon un consensus établi par la société. Son carnet de commandes à la fin de la période s'élevait à 81,01 Mds€, contre 74,54 Mds€ un an plus tôt. "Les résultats de notre exercice sont pleinement conformes à nos objectifs, tant en termes de performance financière qu'opérationnelle", a déclaré le président-directeur général Henri Poupart-Lafarge dans un communiqué.

Bien que la forte croissance en Europe ait alimenté la progression des bénéfices, Alstom a continué à payer la facture de l'assimilation des coûts des projets difficiles dont elle a hérité après avoir acheté l'unité ferroviaire du Canadien Bombardier l'année dernière, ce qui a maintenu son flux de trésorerie dans le rouge.

L'entreprise parisienne, qui fabrique des trains et des systèmes de signalisation pour les réseaux ferroviaires urbains et régionaux, a enregistré un flux de trésorerie disponible (Free cash flow) positif au second semestre de l'année, mais une sortie de fonds de 992 M€ pour l'ensemble de l'année. Alstom prévoit désormais de dégager 400 M€ de synergies de coûts grâce à l'acquisition au cours de l'exercice 2024-2025 et a relevé l'estimation des synergies annuelles à 475-500 M€ à partir de 2025-2026.

Alstom a enregistré une charge de dépréciation de 441 M€ liée à sa participation de 20 % dans le fournisseur russe de locomotives et d'équipements ferroviaires Transmashholding, ce qui a fait passer son résultat net ajusté en territoire négatif.

Parcours en bourse d'Alstom depuis le 1er janvier 2022

Le site d'information financière français BFM Business a rapporté mercredi, citant des sources proches du groupe, qu'Alstom était en pourparlers avec des oligarques russes pour vendre cette participation minoritaire. Le groupe prévoit de proposer un dividende de 0,25 euro par action et le PDG ne voit pas de raisons de procéder à une augmentation de capital.

Le cours d'Alstom a grimpé de 4% ce matin avant de se retourner à la baisse et perdre plus de 6% aux alentours de 10h, heure de Paris.