Le fabricant français de trains Alstom a prévu mercredi une hausse de sa marge opérationnelle pour l'exercice en cours, affirmant que la dynamique du marché restait très positive, mais a reporté ses objectifs à moyen terme d'un an en raison de l'inflation élevée.

Les fabricants de trains comme Alstom devraient bénéficier d'une poussée vers la décarbonisation des transports, mais la flambée de l'inflation déclenchée par la guerre en Ukraine a fait grimper les coûts des intrants et aggravé les disruptifs de la chaîne d'approvisionnement pour eux.

"La dynamique du marché reste très positive, avec un carnet de commandes en augmentation et des perspectives de croissance convaincantes dans toutes les régions, soutenues par un environnement politique favorable axé sur l'écologisation des transports", a déclaré le PDG Henri Poupart-Lafarge dans un communiqué.

Alstom prévoit une marge opérationnelle ajustée (EBIT) de 6 % et un flux de trésorerie disponible significativement positif pour les douze mois jusqu'à fin mars 2024.

La société a fait état d'une marge EBIT ajustée de 5,2% sur un bénéfice d'exploitation ajusté de 852 millions d'euros (938 millions de dollars) pour l'exercice 2022/23, légèrement supérieur aux 848 millions d'euros attendus par les analystes dans le cadre d'un consensus compilé par la société.

Elle a reçu de nouvelles commandes d'une valeur de 20,7 milliards d'euros au cours de l'année.

Toutefois, la société d'infrastructure ferroviaire a déclaré qu'elle prévoyait d'atteindre ses objectifs à moyen terme en matière d'EBIT ajusté et de flux de trésorerie disponible en 2025/26, soit un an plus tard que prévu, principalement en raison de l'environnement économique difficile marqué par une forte inflation.

Le fabricant de trains TGV a indiqué qu'il proposerait un dividende de 0,25 euro par action lors de sa prochaine assemblée générale en juillet. (1 $ = 0,9084 euros) (Reportage de Diana Mandiá et Lina Golovnya à Gdansk ; Rédaction de Milla Nissi)