Les investisseurs avaient les yeux rivés sur la reprise de cotation d'Alstom, qui fait un bond de plus de 9% après avoir annoncé un projet de vente à General Electric de ses activités dans l'énergie à 12,35 milliards d'euros, malgré une éventuelle contre-offre de Siemens (0,22%) et une mise en garde du gouvernement contre toute précipitation.

Bouygues, premier actionnaire d'Alstom, affiche de son côté un gain de 0,95%.

À Paris, l'indice CAC 40 retombe de 0,38% à 4.480,74 points vers 9h35. À Francfort, le Dax perd 0,2% et à Londres le FTSE limite sa baisse à 0,06%, soutenu par Shell (+3,2%). L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,46% et le FTSEurofirst 300 se replie de 0,14%.

Le secteur bancaire tire les indices à la baisse. BNP Paribas cède 3,7%, plus forte baisse du CAC, après avoir prévenu qu'un litige avec les autorités américaines pourrait lui coûter cher.

L'indice bancaire en Europe cède 0,75% alors que BBVA, la deuxième banque espagnole, recule elle aussi, de 1,4%, à la suite de l'annonce d'une chute de 64% de son bénéfice net du premier trimestre.

Le poids lourd allemand Daimler perd 2% malgré le quasi-doublement de son bénéfice opérationnel trimestriel.

Volkswagen (+0,3%) a annoncé prolonger jusqu'au 16 mai à 15h00 GMT son offre de rachat des participations minoritaires de sa filiale Scania (+3%), sans en modifier les conditions.

Jusqu'à présent, sur les quelques 31% des sociétés du STOXX 600 ayant publié leurs résultats trimestriels, 55% ont fait aussi bien ou mieux que prévu par les analystes, selon les données de Thomson Reuters StarMine.

Sur le marché des changes, le yen s'est raffermi après de bonnes prévisions économiques de la Banque du Japon, qui a maintenu sa politique monétaire en l'état et sa prévision d'une inflation autour de son objectif de 2% pendant deux ans à partir de l'exerice clos en mars 2015. et

L'euro reste sous pression, juste au-dessus de 1,38 dollar, après l'annonce la veille d'une inflation plus faible que prévu en Allemagne qui a alimenté les spéculations sur de nouvelles mesures d'assouplissement en Europe.

Le brut léger américain cède 1% dans l'anticipation de stocks record aux Etats-Unis.

A l'issue de sa réunion de politique monétaire de deux jours, le Réserve fédérale américaine devrait réduire une fois de plus le montant de ses rachats d'actifs et donner des indices sur le moment où elle pourra relever les taux.

Auparavant, la publication de la première estimation du PIB américain devrait montrer que l'économie du pays a connu une croissance de 1,2% au premier trimestre, selon une enquête de Reuters auprès d'économistes.

Les investisseurs continuent à suivre l'évolution de la crise ukrainienne, des centaines de séparatistes pro-russes ayant pris d'assaut mardi des bâtiments officiels à Louhansk, renforçant ainsi leur emprise sur l'est de l'Ukraine au mépris des nouvelles sanctions décrétées par l'Union européenne.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)