PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes reculent en début de séance vendredi, affectées par les signes de plus en plus nombreux et nets de dégradation de la conjoncture mondiale à quelques jours d'une nouvelle forte hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 perd 1,25% à 6.080,82 points vers 07h35 GMT. À Londres, le FTSE 100 cède 0,48% et à Francfort, le Dax recule de 1,7%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 1,36%, le FTSEurofirst 300 de 1,16% et le Stoxx 600 de 1,22%.

Ce dernier se dirige pour l'instant vers une baisse de plus de 2% sur l'ensemble de la semaine.

FedEx a renoncé jeudi soir aux prévisions financières qu'il avait présentées il y a trois mois à peine, en soulignant la faiblesse de la situation économique en Asie et en évoquant des difficultés en Europe.

Quelques heures plus tôt, la Banque mondiale avait mis en garde contre le risque d'une récession mondiale en 2023 en raison notamment de la vague de hausses de taux en cours.

Ces nouvelles occultent les chiffres meilleurs qu'attendu des ventes au détail et de la production industrielle en Chine publiés en tout début de journée.

FedEx perdait plus de 14% dans les échanges hors séance après la clôture de Wall Street et entraînait dans son sillage aussi bien son concurrent UPS que le numéro un mondial du commerce en ligne, Amazon.

En Europe, l'allemand Deutsche Post chute de 6,63%, le britannique Royal Mail de 11,41%.

Mais si les spécialistes de la livraison de colis sont les plus touchés, aucun secteur de la cote n'échappe à la morosité ambiante, également nourrie par l'avertissement lancé par la Banque mondiale sur le risque de récession en 2023.

Le compartiment européen des matières premières perd ainsi 2,76%, celui de l'industrie 2,27%, celui de la distribution 1,79%.

À Paris, Alstom (-3,28%) et Safran (-3,16%) accusent les replis les plus marqués du CAC 40.

En tête de l'indice, Sanofi gagne 0,37% après la recommandation accordée par le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne à l'anticorps expérimental développé par le groupe AstraZeneca (+1,60%) pour la prévention d'infections respiratoires chez le nouveau-né et le nourrisson.

(Rédigé par Marc Angrand, édité par Kate Entringer)