San Francisco (awp/afp) - Le régulateur américain des télécoms, la FCC, a indiqué mardi qu'il avait besoin de davantage de temps que prévu pour examiner la fusion entre les opérateurs télécoms mobiles T-Mobile et Sprint, annoncée en avril, d'après un document publié mardi.

T-Mobile, filiale de l'allemand Deutsche Telekom, et Sprint, filiale du japonais Softbank, respectivement troisième et quatrième opérateurs mobiles aux Etats-Unis, ont annoncé en avril leur fusion pour environ 26 milliards de dollars. L'opération devrait donner naissance à un nouveau groupe capable de développer un réseau de téléphonie mobile 5G dans ce pays.

Il était prévisible que l'examen d'une telle fusion fasse l'objet d'un examen très minutieux des autorités de la concurrence, une fonction exercée par la Federal Communications Commission (FCC) et le ministère de la Justice.

Dans un courrier adressé aux deux parties mardi et consultable sur le site de la FCC, cette dernière les informe qu'elle a "besoin de davantage de temps" pour examiner de nouveaux documents fournis très récemment par les deux entreprises ou dans l'attente d'autres informations sur la fusion, d'ordre financier ou technique.

La FCC dit vouloir mieux comprendre les effets de la fusion. L'agence officielle prévoit habituellement 180 jours pour examiner les transactions mais décide parfois de faire une pause dans ce calendrier, en cas de complications. Cette fusion a fait l'objet de plusieurs rebondissements, avec notamment une première tentative avortée il y a quatre ans.

Après des spéculations en tous genres, souvent contradictoires pendant des années, les deux groupes avaient même annoncé renoncer au projet avant d'annoncer finalement leur mariage. Fin août, le cablô-opérateur Altice USA s'était inquiété "des effets sur la concurrence" de cette transaction, demandant à la FCC d'imposer des conditions à ce mariage.

Si les deux groupes s'unissent, ils compteront environ 127 millions d'abonnés à leur différents services aux Etats-Unis, dont quelque 100 millions dans la seule téléphonie mobile. Ils seront alors en mesure de rivaliser avec les deux géants du secteur que sont Verizon et AT&T.

afp/vj