Pour aider les entreprises à faire face à la crise liée à l'épidémie de coronavirus, l'exécutif a assuré qu'il prendrait intégralement en charge le "chômage partiel", un dispositif qui prévoit une indemnisation des salariés et une allocation pour les entreprises.

Selon le ministère de l'Economie et des Finances, 730.000 salariés ont été mis en chômage partiel à ce jour pour un coût total de 2,2 milliards d'euros. Des syndicats s'inquiètent toutefois d'un "effet d'aubaine" pour certaines grandes entreprises à l'image de l'opérateur télécoms SFR, filiale d'Altice Europe qui prévoit, selon des sources syndicales, de mettre en chômage partiel jusqu'à 60% de ses effectifs.

"Nous faisons le choix de la confiance mais la confiance n'exclut pas le contrôle a posteriori et notamment pour les grandes entreprises nous avons un oeil très attentif", a déclaré Muriel Pénicaud, interrogée à ce sujet lors du compte rendu du conseil des ministres à l'Elysée.

"En terme de solidarité nationale, une grande entreprise, si elle n'a pas de difficulté majeure d'activité, doit en tenir compte", a-t-elle poursuivi, précisant que ces dossiers seraient examinés "au cas par cas" avec une "plus grande vigilance" concernant les grandes entreprises.

"Si l'activité peut continuer, il n'y a pas de raison qu'il y ait du chômage partiel ; on utilise d'abord le télétravail et ensuite si une grande entreprise ne peut pas objectivement poursuivre son activité, alors le chômage partiel est ouvert", a-t-elle insisté.

(Marine Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot)