PARIS (awp/afp) - L'animateur de télévision et de radio Jean-Jacques Bourdin, visé par une plainte pour agression sexuelle, a déclaré dimanche regretter "la décision unilatérale du Groupe BFMTV et RMC" de l'écarter de leurs antennes, rappelant qu'il "conteste les faits".

"Je regrette la décision unilatérale du Groupe BFMTV et RMC de me retirer des antennes pour prévenir des risques d'instrumentalisation de la plainte dont je fais l'objet", a écrit le journaliste dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat, Christian Saint-Palais.

"Je rappelle que je conteste les faits qui me sont reprochés et déplore que le principe de présomption d'innocence soit ignoré", a-t-il souligné. "Je tiens à remercier les auditrices, auditeurs, téléspectatrices et téléspectateurs qui me témoignent leur soutien".

Altice, la maison mère de BFMTV et RMC, avait annoncé plus tôt dimanche qu'elle écartait Jean-Jacques Bourdin "temporairement" de ses antennes afin d'éviter "les instrumentalisations politiques et médiatiques de cette affaire". Le groupe rappelait aussi que l'animateur conteste "vigoureusement les faits dénoncés et bénéficie de la présomption d'innocence".

La plainte, consultée par l'AFP, émane d'une ancienne collaboratrice, pendant plusieurs années, du célèbre animateur de 72 ans. Cette jeune femme âgée aujourd'hui de 33 ans décrit l'agression comme ayant eu lieu dans la piscine d'un hôtel de Calvi (Haute-Corse) en octobre 2013.

Une enquête a été confiée par le parquet de Paris au commissariat du 16e arrondissement. Elle pourrait aboutir au constat que les faits sont prescrits, puisque le délai en la matière est de six ans, et que la plainte date de janvier 2022.

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