À Paris, l'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,36% à 4.944,37 points. Le Footsie britannique a reculé de 1,44% et le Dax allemand de 1,19%.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 1,22%, le FTSEurofirst 300 a abandonné 1,2% et le Stoxx 600 a cédé 1,16%.

Les marchés mondiaux ont été ébranlés par les craintes d'une récession, alimentée par l'aplatissement de la courbe des rendements obligataires américains, lorsque les rendements de la dette à long terme baisse plus rapidement que les rendements à plus courte échéance.

"Il est important de noter que les dernières fluctuations des rendements observées ont précédé les baisses les plus marquées des marchés des actions, car la perception selon laquelle la baisse des rendements traduit des inquiétudes quant à la croissance a effrayé les marchés des actions", commente UBS dans un rapport.

L'aversion pour le risque a été alimentée par un regain d'inquiétudes sur le commerce, malgré la trêve conclue entre Washington et Pékin en marge du sommet du G20.

Pour ne rien arranger à une situation déjà sous tension, le président américain a menacé mardi soir d'imposer des "droits de douane importants" sur les produits chinois importés aux Etats-Unis si son administration n'arrivait pas à conclure un accord commercial durable avec la Chine, trois jours après la conclusion d'une trêve entre les deux premières puissances économiques mondiales.

VALEURS

Le compartiment immobilier a signé la plus forte baisse en Europe (-2,14%), suivi de près par les secteurs des ressources de base (-1,93%), de l'assurance (-1,82%) et de la haute technologiqe (-1,8%).

Parmi les plus fortes baisse du Stoxx 600, Altran a cédé 8,03%, les investisseurs paraissant s'interroger sur la gouvernance et les performances du groupe en Amérique du Nord après l'annonce du départ de son président pour cette région.

Tarkett a reculé de 4,99% et Saint-Gobain de 2,98% après l'abaissement par JPMorgan de ses recommandations sur les deux titres, la banque américaine préférant les groupes de matériaux de construction les plus exposés au rebond attendu de la demande sur les marchés émergents.

Contre la tendance, le groupe pharmaceutique britannique Shire a pris 3,09% après l'approbation de son rachat par les actionnaires du japonais Takeda

Thomas Cook, lourdement sanctionnée en Bourse depuis des mois, s'est envolé de 51,41% sur des espoirs que le voyagiste en difficulté n'ait pas besoin de recourir à une augmentation de capital.

TAUX

Du coté de l'obligataire, les signes d'inversion de la courbe des taux, liés à la crainte de voir la fin du long cycle d'expansion aux Etats-Unis, sont au coeur des inquiétudes des investisseurs.

Le rendement du Bund à 10 ans a fini quasiment stable après être tombé en matinée à un creux de six mois à 0,242%, impacté par l'aplatissement de la courbe aux Etats-Unis.

Le rendement italien à 10 ans est tombé à un plus de bas de deux mois et le deux ans à un creux de plus de quatre mois et demi, grâce aux espoirs de révisions du projet de budget 2019 par l'exécutif italien afin de sortir du blocage avec la Commission européenne.

CHANGES

Sur le marché des changes, l'euro est quasiment stable, à 1,1351 dollar. La monnaie unique européenne a brièvement profité d'une information Reuters selon laquelle la Banque centrale européenne (BCE) réfléchit aux moyens de couper progressivement son soutien monétaire.

Le dollar reprend environ 0,1% face à un panier de devises de référence.

PÉTROLE

Les cours du pétrole repartent à la hausse à la veille de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne, qui pourrait déboucher sur un accord de réduction de la production afin de limiter l'offre excédentaire et soutenir les prix.

Donald Trump a appelé mercredi l'Opep et ses alliés à ne pas réduire leur production l'an prochain, invoquant la menace d'une hausse des prix à travers le monde.

Le Brent affiche une hausse de 0,29% à 62,26 dollars et le brut léger américain prend 0,24% à 53,38 dollars.

LES INDICATEURS DU JOUR

Du côté des indicateurs macroéconomique, la croissance du secteur privé dans la zone euro a été la plus faible depuis deux ans le mois dernier, le ralentissement à l'oeuvre dans le secteur manufacturier montrant de nouveaux signes de propagation aux services, selon les résultats définitifs des enquêtes IHS Markit auprès des directeurs d'achat.

A SUIVRE jeudi :

L'agenda macroéconomique sera essentiellement américain jeudi avec notamment la publication, à 13h15 GMT de l'enquête ADP sur l'emploi, puis de la balance commerciale, des inscriptions hebdomadaires au chômage et de la productivité du troisième trimestre à 13h30 GMT.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Laetitia Volga