Casino, qui a amélioré sa rentabilité grâce à des accords d'achat et à des réductions de coûts, a réitéré son objectif de croissance du bénéfice net (EBITDA) pour son activité de détail en France en 2021 et a dévoilé un nouveau partenariat avec le groupe allemand de commerce rapide Gorillas.

Casino s'est déjà développé en ligne en utilisant la plateforme d'approvisionnement du détaillant britannique Ocado, tandis que sa branche supermarché Monoprix a conclu un accord avec Amazon.

Commentant ce nouveau partenariat, qui verra également Casino acquérir une participation "symbolique" dans Gorillas, David Lubek, directeur financier, a déclaré : "Nous allons bénéficier de leur croissance car nous avons la possibilité d'acheter des produits et des services en ligne : "Nous allons bénéficier de leur croissance car nous leur vendrons nos produits. Nous avons des partenariats avec Ocado, Amazon. Nous avons Gorillas pour le commerce rapide. Nous sommes maintenant bien couverts en matière de commerce électronique".

Dans le cadre de l'accord, Casino donnera à Gorillas l'accès à ses produits de marques nationales, mais aussi aux produits de marques de distributeurs de Monoprix, qui seront disponibles via l'application de Gorillas et livrés en quelques minutes aux clients de Paris, Lille, Bordeaux, Lyon et Nice, précise le groupe.

Gorillas se chargera également de l'emballage et de la livraison rapide des commandes achetées sur les plateformes en ligne de Monoprix et Franprix depuis ses magasins de micro-expédition français.

Casino, qui a vendu des actifs pour réduire le poids de sa dette, a confirmé qu'il poursuivait son plan de cession visant à lever 4,5 milliards d'euros (5,2 milliards de dollars), avec 3,1 milliards de transactions signées ou sécurisées à ce jour.

Les ventes du groupe, qui contrôle le brésilien Grupo Pao de Acucar, se sont élevées à 7,7 milliards d'euros au troisième trimestre.

À magasins comparables et hors carburant et effets de calendrier, les ventes du groupe ont augmenté de 1 %. Ce chiffre est à comparer à une baisse de 4,1 % au deuxième trimestre, lorsque ses magasins urbains en France ont souffert du manque de touristes et des mesures de couvre-feu liées au coronavirus.

Dans la seule France, les ventes ont baissé de 4,3 % au cours du trimestre après avoir chuté de 8,4 % au deuxième trimestre, toujours affectées par une baisse de la fréquentation pendant l'été en région parisienne et la mise en place d'un forfait santé. Les ventes des hypermarchés français sont en baisse de 9,5% sur le trimestre après une baisse de 11,4% au deuxième trimestre.

L'e-commerce alimentaire est cependant resté très fort, avec une hausse de 26% des ventes nettes à magasins comparables.

(1 $ = 0,8663 euros)