PARIS (awp/afp) - Roland-Garros a été impacté par la crise du Covid pour la deuxième année consécutive, mais malgré des restrictions sanitaires lourdes, le tournoi a pu accueillir 100.000 spectateurs sur la quinzaine, pour un bilan financier jugé "assez bon" au vu des circonstances par la FFT.

"Les chiffres de cette édition, compte tenu des circonstances, sont quand même assez bons", a décrit dimanche la directrice générale de la FFT, Amélie Oudéa-Castéra. "Notamment parce que nous avons pu au global accueillir 100.000 spectateurs avec environ 80% de billets grand public et 20% sur les aspects hospitalité et partenaires, avec des chiffres d'audience qui sont absolument remarquables."

Par rapport au chiffre d'affaires généré lors des dernières éditions organisées dans des conditions normales et qui s'élevait aux alentours de 260 millions d'euros, l'édition 2021 "devrait être autour de 180 millions d'euros", soit un recul de 80 millions d'euros environ, a-t-elle décrit.

La répartition des revenus a fortement évolué, avec une "dimension média qui représentera presque 55% des recettes du tournoi cette année, un petit peu moins de 30% pour les partenariats, et de manière plus anecdotique autour de 5% pour billetterie, hospitalité et griffe. Le poste média est quasiment 15 points de pourcentage au-dessus de ce qui est traditionnellement fait", a souligné Mme Oudéa-Castéra.

En ce qui concerne les retransmissions, elle s'est félicité d'audiences "remarquables" sur les chaînes publiques.

Elle a notamment mis en relief le "pic de 4,1 millions de spectateurs" pour la demi-finale Djokovic-Nadal, vendredi soir: "France 2 était alors la première chaîne nationale".

Pas de chiffres en revanche en ce qui concerne les audiences sur Amazon qui a retransmis en exclusivité, aux termes d'un nouveau contrat de trois ans, les dix sessions nocturnes ainsi que l'intégralité des matches du court Simonne-Mathieu.

"Il y a eu un vrai, très beau démarrage sur Amazon", a simplement relevé Amélie Oudéa-Castéra, en attente de "données bien détaillées, bien audimétrées sur Amazon" d'ici à une semaine.

Les sessions nocturnes, nouveauté de l'édition 2021, ont posé des problèmes en raison du couvre-feu sanitaire à 21h00 pour les neuf premières soirées et 23h00 pour la dernière, mercredi 9 juin.

Problèmes pour les joueurs, "qui se sont pliés à l'exercice avec beaucoup d'engagement", selon le directeur du tournoi Guy Forget, alors qu'il s'agissait de jouer à huis clos quand les matches en journée se sont déroulés devant du public.

Problèmes pour les spectateurs également qui ont été obligés de quitter le stade sans voir la fin de certains matchs, et notamment du quart de finale Djokovic-Berrettini mercredi. Ceux qui assistaient à la demie d'anthologie entre Djokovic et Nadal ont eu la chance d'être autorisés, in extremis, a rester jusqu'à la fin après que la FFT a obtenu une dérogation.

"Il faut se dire que les spectateurs de vendredi ont eu droit à un bonus inespéré, et non pas que ceux de mercredi ont été privés de quelque chose", a relevé Mme Oudéa-Castéra.

Néanmoins, le "produit" session nocturne est une réussite, selon les organisateurs.

"Je suis convaincu qu'à l'avenir, c'est un produit qui partira très bien, parce qu'il y a une appétence pour ce genre de match", a expliqué Guy Forget.

Se pose quand même la question de l'horaire de ce match programmé cette année à 21h00.

"A-t-on envie de garder du public jusqu'à 1 heure du matin? Dans l'idéal, non", a reconnu Forget. "En général, la moyenne des matches nous a montré qu'en commençant à 21 heures, c'était jouable. Est-ce que l'on bougera un peu le curseur? On ne s'interdit rien."

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