(Reuters) - Salesforce va supprimer environ 10% de ses effectifs et fermer certains de ses bureaux dans le cadre de son plan de restructuration, a annoncé mercredi le fabricant américain de logiciels, le dernier grand groupe technologique à engager des réductions de coûts face au ralentissement économique.

Ces annonces interviennent moins de trois semaines après la mise en garde d'Accenture sur le ralentissement de ses activités de conseil, ses clients remettant à plus tard leurs projets d'amélioration, notamment dans le secteur du commerce de détail.

Meta Platforms, maison mère de Facebook, ou encore Amazon ont également pris des mesures l'an dernier pour se préparer à un net ralentissement de l'économie.

"Le contexte reste difficile et nos clients adoptent une approche plus mesurée dans leurs décisions d'achat", a déclaré Marc Benioff, codirecteur général de Salesforce dans une lettre adressée aux employés.

"Alors que notre chiffre d'affaires a augmenté pendant la pandémie, nous avons embauché trop de personnes, ce qui a conduit au ralentissement économique auquel nous sommes maintenant confrontés et j'en assume la responsabilité", a-t-il poursuivi.

Le dirigeant a ajouté que les salariés concernés aux Etats-Unis recevront une indemnité équivalent à près de cinq mois de salaire, une assurance maladie et d'autres garanties, tandis que ceux ne travaillant pas sur le sol américain recevront un "niveau de soutien similaire".

Le groupe estime le montant des charges liées à ces suppressions d'emplois entre 1,4 milliard et 2,1 milliards de dollars (1,32 milliard à 1,98 milliard d'euros), dont environ 800 millions à un milliard de dollars seront comptabilisés au quatrième trimestre de l'exercice 2023.

L'action Salesforce, qui progresse de 2% dans les échanges d'avant-Bourse à Wall Street, a vu sa valeur divisée quasiment par deux en 2022, emportée par le repli général des valeurs technologiques avec la remontée des taux d'intérêt et les craintes d'une possible récession aux Etats-Unis.

Salesforce comptait 73.541 employés fin janvier 2022.

(Nivedita Balu à Bangalore, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)