PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé vendredi avec un Dow Jones en repli, la menace d'un reconfinement de la population dans plusieurs pays au regard de l'évolution de la pandémie de COVID-19 pesant sur le moral des investisseurs.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 173,95 points, soit 0,48%, à 35.69 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,09% à 4.700,34 points.

Le Nasdaq Composite prend 0,19%, soit 29,99 points, à 16.023,70

L'aversion au risque sur les marchés d'actions est alimentée par la décision de l'Autriche, confrontée à une nouvelle flambée épidémique de COVID-19, de réinstaurer un confinement national à compter de lundi - une première en Europe occidentale depuis le printemps dernier - et d'imposer l'obligation vaccinale.

En Allemagne, première puissance économique du Vieux continent, Jens Spahn, le ministre de la Santé, a déclaré vendredi qu'un confinement général dans le pays n'était pas exclu.

Les Etats-Unis de leur côté ont enregistré jeudi au moins 107.743 nouveaux cas de contamination liée au coronavirus et 1.218 décès supplémentaires.

Parallèlement, la Food and Drug Administration, l'autorité sanitaire aux Etats-Unis, a autorisé vendredi une dose de rappel pour tous les adultes déjà vaccinés.

Ce regain d'inquiétude sur le front sanitaire incite les investisseurs à se réfugier sur les actifs les plus sûrs, notamment les valeurs technologiques.

Les géants du numérique, comme Meta Platforms, maison mère de Facebook, Amazon, Netflix gagnent un peu moins de 1%. Nvidia (+1,1%) soutient également le Nasdaq.

La baisse des rendements obligataires pèse en revanche sur les groupes bancaires comme JP Morgan Chase & Co, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Well Fargo & Co et Bank of America, qui reculent de 1% à 3%

Les groupes rattachés au secteur du transport et des loisirs, comme les compagnies aériennes American Airlines, Southwest Airlines, Delta Air Lines ou United Airlines, refluent de 2% à près de 4%, alors que la menace d'un reconfinement en Europe s'accentue. Les opérateurs de croisière et les sites de réservation de voyages sont également délaissés.

Les géants du pétrole comme Exxon Mobil (-3,4%) et Chevron (-1,8%) baissent pour leur part dans le sillage de repli des cours du brut.

Côté résultats, l'éditeur de logiciels de comptabilité Intuit bondit de plus de 11% à la faveur de ses prévisions pour 2022, tandis que Foot Locker, l'un des tout derniers distributeurs à publier ses comptes financiers, abandonne 9,2%, se dirigeant vers sa pire séance depuis septembre, après ses prévisions du quatrième trimestre.

(Reportage Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)