AMC Entertainment Holdings Inc pourrait avoir besoin de lever des capitaux supplémentaires, a déclaré son PDG Adam M.Aron alors que l'entreprise subit de plein fouet les changements de comportements dus à la pandémie. 

L’article de Bloomberg ne plait pas à M.Aron

Si M.Aron ne nie pas les difficultés, il dément envisager d’autres solutions que l’appel aux investisseurs pour renforcer les fonds propres du groupe. 

Cette mise au point fait suite à un article de Bloomberg qui laissait entendre qu’AMC Entertainment envisageait d’entrer en procédure de restructuration (cf chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis)

Et le PDG d’ajouter que "pour le moment, il n'y a pas de plan B à l'étude (...) si nous étions littéralement à court de liquidités, nous devrions proposer un plan B”. On comprend donc que le dirigeant recherche activement des sources de financement, mais n’envisage pas la faillite.

La pandémie qui modifie le comportement des consommateurs dans le monde entier met donc le groupe dans une situation difficile. En effet, si on pouvait s’attendre à ce que la situation s’améliore après la période de confinement, il n’y a pas eu de rebond d’activité post COVID. La baisse de fréquentation des cinémas AMC est négative de 85% sur un an glissant. Les gens passent en effet plus de temps à la maison en raison des restrictions et du télétravail. Ces changements de comportements pourraient être durables.

Si la Holding a repris l'exploitation d'environ 494 de ses 598 salles de cinéma aux États-Unis, c’est avec une capacité limitée de 20 à 40% de places assises.

Le PDG affirme suite à cette situation envisager une nouvelle levée de capitaux propres sur le marché alors même que la société a déjà levé 300 millions de dollars en juillet et 500 millions de dollars en avril.

À 15h45, l'action affiche une performance négative de 21 % pour une valeur de 2.8 USD par action.

Graphique AMC Entertainment Holdings, Inc.